La 67è session de l’Assemblée générale des Nations unies s’est ouverte hier à New York en présence de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement. Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra qui conduit la délégation malienne a participé à l’ouverture du débat général. Ayant pour thème général « le règlement des conflits par les moyens pacifiques », cette session sera largement consacrée à la situation dans notre pays et en Syrie. Il sera aussi question de la réforme des Nations unies tant réclamée par les pays émergents qui comptent avoir leurs représentants dans le cercle restreint des pays membres permanents du Conseil de sécurité.
Depuis lundi, le siège de l’institution mondiale a été placé sous très haute surveillance. Des centaines de policiers ont été mobilisés pour inspecter tous les mouvements dans les alentours. Ils procèdent à des fouilles systématiques à tous les niveaux. Il faut montrer patte blanche pour accéder à la salle de plénière et cela après plusieurs minutes de parcours de combattant.
Lundi, une réunion de haut niveau a été consacrée à l’Etat de droit aux niveaux national et international. Elle a regroupé des représentants de plus de 80 États membres, des ONG de la société civile et d’autres organisations internationales. C’était une occasion unique de discuter et de s’accorder sur un programme commun pour le renforcement de l’Etat de droit à travers le monde.
En marge de la réunion, le Premier ministre a eu un entretien en tête-à-tête avec le sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines, Johnnie Carson au cours duquel il a sollicité officiellement l’aide des Etats-Unis pour la reconquête de nos territoires occupés. A l’issue de la rencontre, le sous-secrétaire d’Etat aux affaires africaines a souligné l’ampleur de la crise qui frappe actuellement notre pays (il était venu à Bamako en juillet). « J’espère que le Mali va continuer à faire des progrès. J’encourage votre pays à rétablir la démocratie par des élections », a-t-il déclaré. Le Premier ministre a ensuite été reçu par le président du Bénin, président en exercice de l’Union africaine, Thomas Yayi Boni auprès duquel il a demandé l’assistance de l’organisation continentale pour aider le Mali à restaurer son intégrité territoriale.
« Je suis venu remettre au président en exercice de l’Union africaine une requête demandant l’assistance de l’Union africaine pour venir aider le Mali à reconquérir son territoire occupé. Le président Yayi Boni dit qu’il n’épargnera aucun effort pour que cela se matérialise », a indiqué Cheick Modibo Diarra.
Le chef du gouvernement s’est également entretenu avec le sous-secrétaire général des Nations unies aux Droits de l’homme, Ivan Simonovic, qui viendra sous peu dans notre pays. Au cours de cette visite (4 au 8 octobre), il va faire le constat des cas de violation des droits de l’homme dans notre pays. A ce propos, il rencontrera les parents des victimes, des témoins des exactions commises dans les régions occupées avant de produire un rapport qu’il remettra au secrétaire général des Nations unies.
Le Premier ministre a aussi rencontré le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, le secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires politiques, Jeffrey Seltman, le président de la 67è session de l’Assemblée générale, Vuk Jermic. Il s’est aussi entretenu avec l’administrateur du PNUD, Mme Helen Clark, sur la crise dans notre pays La responsable onusienne a promis le soutien de l’organisme au gouvernement de transition. Ensuite, Cheick Modibo Diarra a eu des entretiens en tête-à-tête avec le président sénégalais, Macky Sall, et le prince Moulay Rachid du Maroc.
Envoyé spécial
M. KEITA