Jusqu’à 10 ans requis au procès de présumés jihadistes de l’Haÿ-les-Roses

News

Politique

Article

Politique

Publié le vendredi 12 decembre 2014 | AFP

© Autre presse par DR
Ambassade du Mali à Paris

Paris - Des peines allant jusqu’à 10 ans de prison ont été requises vendredi à l’encontre de six membres d’un groupe de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), soupçonnés de velléités jihadistes et d’avoir projeté que certains d’entre eux rejoignent le Mali.

Le peine la plus lourde a été requise à l’encontre d’un jeune homme de 25 ans, qui a fait deux voyages de "repérage" en janvier et mars 2012 et qui est sans doute mort avec des jihadistes en mars 2013 lors d’une attaque contre l’aéroport de Tombouctou au Mali.

Contre le seul prévenu présent à comparaître détenu, Cédric Lobo, la magistrate du parquet a requis sept ans de prison.

Ancien animateur à la mairie de Paris, le jeune homme de 29 ans a été interpellé début août 2012 au Niger. Tourisme, humanitaire, commerce, aucune des explications qu’il a fournies devant le tribunal correctionnel de Paris ne sont crédibles, a estimé la magistrate, qui a rappelé dans son réquisitoire qu’il avait fait expédier 88 kg de matériel à Niamey, "le parfait attirail du jihadiste".

Les prévenus faisaient tous partie d’un groupe de "six amis qui partagent les mêmes idées islamistes radicales", rassemblés autour d’un règlement, pour que ses membres fassent la "hijra", l’émigration vers une terre ou règne la charia. Un "projet de jihad qui ne dit pas son nom", pour la représentante du parquet.

Une peine de cinq ans de prison a été requise à l’encontre de Sofiyane Ifren, le "cerveau" de ce groupe, qui se désolidarise des trois qui sont partis ou ont voulu partir en "terre de jihad". A la place qui était la sienne, sans projet de départ pour lui-même, "il se met à l’abri d’avoir du sang sur les mains", pour la magistrate.

Une même peine de trois ans de prison, dont un avec sursis, a enfin été requise à l’encontre des trois autres prévenus.
A l’issue des plaidoiries de la défense, le tribunal devait rendre son jugement vendredi en fin de journée ou le mettre en délibéré à une date ultérieure.
spe/mra/it