L’édition 2014 de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID) s’est tenue à sa traditionnelle date du 10 décembre.
Cette année, conformément aux critères appliqués par la Commission Préparatoire la 19è session, a classifié les dossiers comme suit : 23 dossiers retenus pour être lus publiquement; 130 retenus pour être transmis aux départements ministériels concernés pour suites à donner ; 131 non retenus pour non-conformité à l’esprit et aux objectifs de l’EID. Parmi toutes les interpellations retenues, celles concernant les litiges fonciers et domaniaux ont été les plus nombreuses. Elles ont pour origine la non-exécution des décisions de justice, les demandes de régularisation de situations administratives et le non-respect des engagements contractuels de l’Etat.
Ce sont donc au total, 23 ministres concernés qui ont été interpellés oralement, notamment le ministre de la Justice et des droits de l’Homme, de celui de l’Intérieur et de la sécurité, des Domaines de l’État et des Affaires foncières, de l’Economie et des finances, de l’Emploi et de la formation professionnelle, de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, entre autres.
Dans son discours de clôture, le Premier ministre Moussa Mara a souligné que le nombre des interpellations atteste de la confiance des citoyens à l’EID. Le PM a, cependant, déploré que plusieurs interpellations reviennent chaque année, dont certaines pour la 5ème fois. « Cette situation ne nous honore pas. Et nous devons agir mieux dans la gestion des interpellations », déclara-t-il, avant de promettre que le Gouvernement donnera à l’EID la portée qu’elle mérite.
Rappelons que l’EID a été institutionnalisé par le décret n° 96-159/P.RM du 31 mai 1996. Son organisation longtemps confiée au Ministère de la Justice, a été récemment attribuée au Médiateur de la République.