«La stabilité du Mali et de la Libye renforcera le champ d’action de la lutte antiterroriste», a indiqué, hier à Alger, le ministre délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel.
«La stabilité du Mali et de la Libye renforcera le champ d’action de la lutte antiterroriste», a indiqué, hier à Alger, le ministre délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel.
«La stabilité de la Libye et du Mali est nécessaire dans la mesure où elle permet de mieux combattre le terrorisme. L’instabilité au Mali et en Libye renforcera les mouvements (terroristes) activant dans la région », a déclaré M. Messahel, au terme des entretiens qu’il a eus avec le secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires étrangères, Ignacio Ybanes Rubio.
Il a souligné la convergence de vue de l’Algérie et de l’Espagne quant à la solution politique de la crise libyenne qui doit passer par la dialogue politique associant toutes les parties libyennes concernées qui acceptent le dialogue, à l’exception des mouvements terroristes connus et répertoriés par l’ONU.
« La Libye traverse des moments très difficiles. Il faut que toutes les énergies se mettent en œuvre pour la stabilité de ce pays », a-t-il déclaré.
« Nous avons souligné, dans ce cadre, l’importance des efforts déployés par le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu et chef de la mission d’appui des Nations unies en Libye, Bernardino Leon, et des pays frontaliers », a-t-il ajouté. S’agissant du Mali, M. Messahel a indiqué que l’Algérie et l’Espagne convergeaient vers une solution «globale» à cette crise qui secoue ce pays pour préserver son intégrité territoriale.
Evoquant, par ailleurs, les relations algéro-espagnoles, M. Messahel a annoncé que les deux parties préparaient la réunion de haut niveau, soulignant avoir évalué avec le responsable espagnol la coopération entre les deux pays et évoqué les perspectives de leur renforcement.
« Nous avons besoin d’ouvrir une nouvelle page de la coopération entre les deux pays, en investissant de nouveaux créneaux », a-t-il dit. De son côté, M. Rubio a qualifié les relations entre deux pays, notamment économiques, de « très bonnes », soulignant que l’Espagne est le premier partenaire commercial de l’Algérie.
Au sujet du rôle de l’Algérie dans la région, M. Rubio a indiqué qu’elle possédait une connaissance « très profonde » des problèmes africains, exprimant la volonté de son pays de profiter de l’expertise algérienne en la matière. Concernant la Libye, il a relevé que la situation dans ce pays était « préoccupante », ajoutant que l’Espagne et l’Algérie veulent travailler « ensemble » pour réunir les conditions de dialogue entre les différentes forces politiques pour un « meilleur futur » pour ce pays. M. Rubio a salué, par ailleurs, les efforts de l’Algérie pour le rétablissement de la paix et de la stabilité dans le Sahel, notamment sa médiation dans la crise malienne.