Bamako- Le Mali a levé la surveillance pour toutes les personnes ayant pu avoir des contacts avec les porteurs du virus Ebola, mais la menace demeure tant que la région ne sera pas débarrassée de l’épidémie, ont annoncé lundi les Nations unies.
Ce lundi "est un jour extrêmement important pour le Mali. Pour la première
fois, nous terminons le suivi des personnes contacts qui étaient identifiées
après l’enregistrement d’un cas" confirmé d’Ebola dans ce pays, a déclaré à
l’AFP le chef de la Mission des Nations unies pour la lutte contre Ebola
(UNMEER) au Mali, Dr Ibrahima Socé Fall.
Sur 433 personnes ayant pu avoir des contacts avec les porteurs du virus,
"il (en) restait 13 à suivre. Et c’est aujourd’hui le dernier jour de suivi de
ces contacts", a indiqué Dr Fall.
Le dernier cas confirmé d’Ebola étant sorti guéri d’hôpital le 11 décembre,
"il n’y a plus de cas de maladie à virus Ebola" dans le pays, "mais nous avons
encore besoin d’un certain temps pour déclarer le Mali complètement libéré de
cette épidémie", a-t-il ajouté.
"Les règles de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) consistent à
observer deux fois la période d’incubation des 21 jours après le premier test
négatif. Donc, nous allons encore attendre jusqu’à mi-janvier, le 17 ou 18
janvier, pour pouvoir déclarer le Mali complètement libéré de la maladie",
a-t-il précisé.
Le chef de l’UNMEER a cependant insisté sur la nécessité de rester vigilant
pour "éviter toute surprise".
"La menace est encore là. Tant que les trois pays les plus atteints - la
Guinée, le Liberia et la Sierra Leone - ne seront pas complètement libérés, la
lutte va continuer au Mali", a-t-il affirmé.
Depuis octobre, le Mali a enregistré sept décès sur son territoire dus au
virus Ebola : une fillette de deux ans venue de Guinée voisine, qui n’a
entraîné aucune propagation, et un imam également en provenance de Guinée, qui
a contaminé directement ou indirectement sept personnes, dont cinq sont mortes.
L’épidémie actuelle d’Ebola a fait au moins 6.841 morts sur près de 18.500
cas officiellement recensés en moins d’un an, essentiellement au Liberia, en
Sierra Leone et en Guinée, selon un bilan publié lundi par l’OMS.
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