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© aBamako.com par A S
Lancement des travaux d`aménagement des voies d`accès à la cité universitaire de Kabala. Bamako, le 05 décembre 2013 à Kabala. Le premier ministre Oumar Tatam Ly a procédé au lancement des travaux d`aménagement des voies devant donner accès à la cité universitaire de 4000 places. |
D’un montant de plus de 129 milliards Fcfa, ce projet prévoit la construction de la liaison routière Niono-Tombouctou, avec une bretelle Goundam-Diré.
Il aura fallu 2 ans et demi avant que l’entreprise ne puisse revenir sur le chantier de bitumage des tout premiers kilomètres de la route Niono-Tombouctou. Le ministre de l’Equipement, du Transport et du Désenclavement Mamadou Hachim Koumaré et l’ambassadeur de l’Union européenne au Mali, Richard Zink devraient assister vendredi dernier, au lancement de la phase du bitume de cet important axe pour notre pays. Malheureusement le programme n’a pu être respecté. L’avion qui devait les conduire à Goundam s’est finalement posé à Tombouctou pour cause du mauvais temps.
Toutefois, avant de reprendre l’avion pour Bamako, les deux personnalités ont tenu à livrer leurs impressions sur le projet routier. Les travaux, rappelle-t-on, avaient débuté en 2010, avant d’être suspendus en janvier 2012, à cause des problèmes d’insécurité. Ils avaient repris partiellement en juin dernier. « Ce n’est qu’avec notre appui à tous, Administration, Armée malienne, forces étrangères, entreprises, mais avant tout populations maliennes bénéficiaires que nous pourrons garantir une sécurité suffisante pour que ce grand projet devienne réalité », a expliqué Richard Zink. Il s’agit, souligne-t-on, du plus vaste projet routier financé par l’Union européenne, hors de ses frontières.
D’un montant de plus de 129 milliards de Fcfa au total, il prévoit la construction de la liaison routière Niono-Tombouctou, avec une bretelle Goundam-Diré, sur laquelle l’entreprise se trouvait vendredi passé. Ce seront 565 kilomètres d’une route revêtue qui seront réalisés dans le respect des normes maliennes et internationales. Elle desservira plusieurs villes d’importance, dont Niono, Diabali, Dogofry, Nampala, Léré, Niafunké, Tonka, Goundam, Diré, et bien sûr Tombouctou. « Sans une sécurité continue pendant les prochaines années, il se trouverait certainement compromis pour longtemps » a insisté le diplomate européen. Il est donc nécessaire de travailler tous ensemble pour garantir la stabilité nécessaire au développement et au désenclavement que viennent saper le terrorisme et le banditisme.
De manière plus générale, appréciera Mamadou Hachim Koumaré, c’est une route de la pacification. La paix, selon le ministre Koumaré, n’a pas de prix. L’achèvement des travaux contribuera à la cohésion nationale, la paix et la sécurité dans le nord du Mali en rompant l’isolement et l’enclavement de la région de Tombouctou ; au développement des échanges économiques et humains entre le nord et le sud du pays d’une part et entre le Mali et ses voisins, d’autre part. Cela permettra également d’accéder à une plus grande sécurité alimentaire et d’exploiter les potentialités de production agricole au nord du Delta du Niger, de créer de nombreux emplois et d’encourager le secteur privé malien par une relance des grands travaux (le secteur des bâtiments et travaux publics est en effet celui qui a le plus souffert de la crise) et enfin d’amener les services publics de base dans les régions les plus reculées : éducation, santé, énergie, eau. C’est pour assurer cette complémentarité que l’Union européenne est également présente pour le financement d’actions au nord telles que forages et adduction d’eau potable, réfection de bâtiments et fourniture de matériel pour le retour de l’Administration et des services judiciaires, sanitaires et scolaires.
L’UE contribue également à la reconstruction des mausolées de Tombouctou et la restauration des manuscrits, car il est essentiel de préserver le patrimoine culturel qui est l’identité même du peuple malien.
S. DOUMBIA
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