La valse des ex-putschistes se poursuit : Après Sanogo à Manantali, l’adjudant Séïba Diarra à Sélingué, le capitaine Amadou Konaré à Kadiolo, le général Yamoussa Camara à Bamako

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Publié le mardi 16 decembre 2014 | L’Indépendant

Le week-end dernier a été émaillé d’une série de transfèrements des responsables de l’ex-junte putschiste du 22 mars 2012. Outre le capitaine général Sanogo transféré à Manantali, l’adjudant-chef Séïba Diarra a quitté Dioïla pour Sélingué, le capitaine Amadou Konaré a, quant à lui, été envoyé jusqu’à la frontière ivoirienne, précisément à Kadiolo. Alors que l’ex-ministre de la défense, le général Yamoussa Camara, est ramené à Bamako.

On assiste, depuis quelques jours, à une véritable valse des responsables de l’ex-junte putschiste inculpés » d’assassinats et de complicité d’assassinats » dans le cadre de l’enquête sur les 21 bérets rouges disparus. Après le transfert de Sélingué à Manantali de l’auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012, le capitaine général Amadou Haya Sanogo, c’est au tour d’autres responsables de l’ex-CNRDRE de changer de lieu de détention.

Il s’agit de l’adjudant-chef Séïba Diarra, considéré comme le meneur principal de la mutinerie qui a conduit au coup d’Etat du 22 mars, qui a quitté Dioila pour Sélingué et du capitaine Amadou Konaré deuxième homme fort de l’ex-junte, précédemment incarcéré à Markala. Il est, depuis le weekend dernier à Kadiolo, dans la région de Sikasso non loin de la frontière avec la Côte d’Ivoire. Auparavant, l’ancien ministre de la défense sous la transition, le Général Yamoussa Camara avait été transféré de Markala à Bamako. Il a, d’ailleurs, été le premier inculpé à changer de lieu de détention. Le transfert de l’ex-ministre de la défense vers la capitale est dû à une raison humanitaire. L’homme serait, dit-on, malade. Alors que pour le capitaine général Amadou Haya Sanogo, l’adjudant-chef Séïba Diarra et le capitaine Amadou Konaré, le motif de leur transfert est d’ordre strictement sécuritaire.

D’autres ex-putschistes dont le Colonel Blonkoro Samaké détenu à Manantali et le capitaine Tangara pourraient être également transférés. S’y ajoutent d’autres officiers subalternes et certains soldats de rang inculpés dans le même dossier.
Abdoulaye DIARRA