La salle Lamissa Bengaly de Sikasso a abrité, les 13 et 14 décembre 2014, les travaux du 4ème congrès ordinaire du parti Sadi (Solidarité Africaine pour la démocratie et l’indépendance). Ce congrès a permis au parti de s’auto évaluer, d’évoquer la situation politique nationale et bien d’autres questions .
La cérémonie d’ouverture de ce congrès était présidée par Cheick Oumar Sissoko, président du Sadi en présence de Dr Oumar Mariko, secrétaire général du parti, des députés Sadi, des autres membres du bureau national, des militants et sympathisants du parti et de nombreuses autres personnalités. Au cours de cette cérémonie d’ouverture, les responsables du parti ont fait savoir qu’ils ne sont pas dans l’opposition politique mais qu’ils n’hésiteraient pas à dénoncer les dérives caractérisant la gestion de l’Etat.
Au cours de ses mots de bienvenu, le président de la coordination Sadi de Sikasso, Boubacar Ali Diallo a fait savoir que le parti se porte bien dans la 3ème région du Mali. « Notre parti a toujours dit et répété que pour rendre à notre peuple la maîtrise de son destin, il nous faut sacraliser, entre autres, quatre principes non négociables : qu’il puisse décider souverainement de la conduite des affaires nationales, que les intérêts matériels et moraux du Mali et des maliens soit primordial de ses dirigeants, que notre pays est et restera toujours un et indivisible, que chaque malien puisse avoir une place reconnue dans son pays, y avoir la possibilité de manger à sa faim, de se loger, d’y être soigné et éduqué, d’y travailler, d’y entreprendre, d’y accomplir ses projets, bref, de s’y épanouir, enfin, d’y avoir une fin de vie digne et honorable », c’est en ces termes que le président du parti Sadi, Cheick Oumar Sissoko a commencé son allocution lors de la cérémonie d’ouverture. Avant d’ajouter que ce 4èmecongrès du parti débattra de la situation politique nationale, de la vie du parti, des choix et nouvelles orientations politiques à prendre afin de renforcer son action et sa vision.
« La gestion des affaires publiques au niveau du gouvernement marquée par des scandales financiers. Nous ne sommes pas comptable des corruptions, du détournement des deniers publics. Nous exigeons comme notre peuple, que les fauteurs soient punis, membres du Gouvernement soient-ils », a précisé le président. Comme proposition de sortie de cette crise financière, sécuritaire, économique et financière, le parti souhaite la réduction des charges de l’Etat (17 ministres au lieu de 34), le règlement des problèmes sociaux, la révision du code minier etc, signale l’orateur.
Pour lui, les Africains doivent se pencher sur les causes des conflits qui secouent le continent depuis plusieurs décennies, esquisser des solutions durables qui répondant d’abord aux intérêts des populations africaines. « Malgré ce tableau noir, l’espoir demeure : Notre parti, à l’instar d’autres partis en Afrique et dans le monde, croit en la lutte. Oui, nous croyons à la lutte. Celle qui redonnera à notre cher pays sa souveraineté, son indépendance, sa dignité, son honneur. Notre parti est convaincu que personne ne viendra sauver le Mali ! Personne ne fera notre bonheur à notre place », a conclu Cheick O Sissoko. Pour sa part, le secrétaire général du parti, l’honorable Dr Oumar Mariko a fait savoir que le Sadi a plein d’ambition, de vision et de conviction.
A l’en croire, le parti n’est pas dans l’opposition politique mais n’hésiterait pas à dénoncer les dérives caractérisant la gestion de l’Etat. Pour preuve, beaucoup d’interpellation à l’Assemblée nationale du Mali est l’œuvre des députés Sadi. Il a précisé que l’accord de défense entre le Mali et la France ne sera pas voté par le Sadi. Aux dires de Mariko, l’avion présidentiel ne devrait pas être payé. Enfin il a invité la société civile d’œuvrer pour le développement du Mali. Les partis amis de Sadi lui ont tous souhaité bon vent.
Aguibou Sogodogo, envoyé spécial à Sikasso