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Le président malien appelle l’ONU à trouver une solution au "guêpier" du sud libyen
Publié le mardi 16 decembre 2014  |  AFP
Lutte
© aBamako.com par mouhamar
Lutte contre Ebola: Le président IBK à Kouremalé
Kouremalé le 17 novembre 2014. Le président de la République du Mali, son excellence Ibrahim Boubacar KEITA s`est rendu à Kouremalé, l`une des frontières maliennes avec la Guinée Conakry.




Dakar - Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a appelé mardi la communauté internationale à mettre fin à l'instabilité dans le sud libyen, "guêpier" et "marché fabuleux d'armes à destination de nos pays", à Dakar au premier Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique.

"La source c'est là-bas, dans le sud libyen", a déclaré M. Keïta, évoquant les convois d'armes interceptés et se demandant "combien ont pu passer sans qu'on le sache et combien pourraient passer encore sans la vigilance quotidienne de Barkhane ?", le dispositif militaire français dans le Sahel.

"Il faut que la communauté internationale se convainque qu'il y a un travail à achever dont nous sommes la victime collatérale", a-t-il ajouté.

Les mouvements islamistes armés de la région se sont regroupés dans le sud de la Libye depuis l'opération française Serval lancée contre les groupes jihadistes dans le nord du Mali en 2013, remplacée par Barkhane, à vocation plus régionale, en août 2014.

Le chef d'Etat malien a exhorté son homologue du Tchad, dont le pays siège au Conseil de sécurité, à saisir l'ONU du "guêpier" du sud libyen.

Le président tchadien Idriss Deby, présent au Forum, a lui aussi plaidé pour une intervention internationale en Libye, affirmant que "le Mali est une conséquence directe de la destruction de la Libye, tout comme Boko Haram", le groupe islamiste armé basé dans le nord du Nigeria qui déborde largement les frontières de ce pays.

Selon M. Deby, "si on veut résoudre le problème du Sahel (...) il faut s'occuper de la Libye".

"La solution n'est pas entre nos mains, c'est entre les mains de l'OTAN qui a créé le désordre", a-t-il dit, estimant qu'"aucune armée africaine ne peut aller détruire en Libye les terroristes" mais que les pays du continent pourraient y contribuer.

Le président tchadien a plaidé pour une "mutualisation des efforts" face au "terrorisme, fléau qui n'a pas de visage, n'épargne aucun pays", estimant qu'il "ne peut y avoir des réponses nationales d'une part et des réponses continentales d'autre part".

Le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall a de son côté qualifié la Libye de "poudrière".

"La Libye est un travail inachevé. Il faut que ceux qui l'ont commencé puissent le terminer. A cela s'ajoutent les influences venues d'Egypte, avec les Frères musulmans", a-t-il déclaré.


vl-mrb-sst/tsz/amd
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