Qui est fou de qui ? On écrivait hier que les grandes puissances veulent en finir avec la crise malienne et exigent un accord de paix avant le 31 janvier 2015. L’ultimatum a été lancé par le ministre français de la Défense qui a déclaré que « la perspective c’est janvier, avec la pression nécessaire pour que ça aboutisse. Pas uniquement en terme politique. Il y a aussi une dimension économique, un développement nécessaire du Nord-Mali. Il faut que la feuille de route soit validée ». De leur côté, les Américains ont demandé au roi Mohammed V de mettre la pression sur le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), désormais seul à rejeter le projet d’accord de paix proposé par la médiation algérienne. C’est surtout le camp de Bilal Ag Achérif, très proche du Maroc, qu’il s’agit de ramener sur le droit chemin. En tout cas, pour les grandes puissances, on signera l’accord le mois prochain et ceux qui
n’adhéreront pas seront combattus comme les terroristes. Cet ultimatum fait déjà ses effets car par la coordination des Mouvements de l’Azawad composée surtout du HCUA et MNLA qui revendiquent un fédéralisme, se dit prête à « de nombreuses concessions pour obtenir un accord de paix satisfaisant pour les populations du Nord ». Sur RFI, leur porte-parole, Mossa ag Ataher a annoncé que « la coordination des Mouvements de l’Azawad est prête à opérer tous les efforts nécessaires pour arriver à une paix juste et équitable ». Un recul qui est attendu car le MNLA a compris que les temps ont changé.