MARSEILLE - Une banderole de soutien aux otages du Sahel, enlevés depuis septembre 2010 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi),
sera déployée jeudi soir dans un village près d`Aix-en-Provence, où résident la mère et la sœur de l`un d`eux, a-t-on appris mercredi auprès la municipalité.
Le 16 septembre 2010, sept étrangers étaient enlevés à Arlit, un site
d`extraction d`uranium du nord du Niger: Daniel Larribe, un cadre du groupe Areva, et son épouse Françoise, et cinq employés du sous-traitant Satom (trois Français, un Togolais et un Malgache).
Le 24 février 2011, Mme Larribe et les deux otages togolais et malgache étaient relâchés. En revanche, Thierry Dole, Marc Féret, Pierre Legrand et Daniel Larribe restent toujours retenus. Une vidéo a récemment été diffusée par leurs ravisseurs. "Face à cette situation qui s`éternise et pour témoigner de son appui aux familles", le conseil municipal de Velaux (Bouches-du-Rhône)
organise une cérémonie de soutien au cours de laquelle une banderole sera dévoilée, jeudi à 18h30, sur le parvis de l`hôtel de ville.
La mère et la soeur de Marc Féret, Christine Cauhapé, résident à Velaux, précise le communiqué de la mairie.
Frédéric Cauhapé, le beau-frère de l`otage qui préside l`association
"Soutien aux otages d`Arlit", a affirmé à l`AFP que "des coups de projecteurs" allaient désormais régulièrement être donnés "pour qu`on n`oublie pas (les otages, NDLR) et pour qu`employeurs et dirigeants politiques n`abandonnent pas les négociations".
Le ministère des Affaires étrangères a exprimé la semaine dernière sa
"grande détermination" à faire libérer les otages au Sahel, en refusant de commenter la menace d`Aqmi de les tuer si Paris intervenait au Mali.
Les trois régions administratives du nord du Mali - Tombouctou, Gao et
Kidal - sont occupées depuis plus de cinq mois par différents groupes alliés d`Aqmi. Ils multiplient les exactions en prétendant imposer la charia (loi islamique).