L’Ambassadeur et Chef de la délégation de l’Union Européenne au Mali, SE Richard Zink, était face à la presse mardi dernier au siège de la délégation, pour faire le bilan des actions menées par l’UE en 2014 et établir les priorités et les perspectives pour 2015. Il était assisté de Mme Cécile Tassin Pelzer, Chef de la Coopération de l’EU au Mali.
Dans sa déclaration liminaire, l’Ambassadeur Zink a affirmé que l’UE avait mené plusieurs actions au Mali en 2014, couvrant les secteurs politique, de sécurité, de développement et humanitaire. En plus, il a souligné que l’appui de l’UE au Mali en 2014 avait atteint 151 milliards de FCFA, dans le cadre humanitaire, sécuritaire et de coopération.
Dans le cadre humanitaire, l’UE a apporté une aide d’environ 40 milliards de FCFA, tant au Nord qu’au Sud du Mali. Diverses initiatives en matière de santé ou d’aide alimentaire et nutritionnelle ont été financées. En matière de lutte contre Ebola, le bureau humanitaire de la Commission Européenne (ECHO) a financé au mois d’août diverses ONGs, dont Alima, IRC, ACF et IMC pour plus de 2 milliards de FCFA.
Sur le plan politique, l’Ue est cosignataire de l’Accord de Ouagadogou et membre de la médiation internationale dans le cadre du processus de négociation d’Alger. Elle travaille conjointement avec la Minusma, l’UA et la CEDEAO dans ce cadre.
Au plan sécuritaire, grâce à l’EUTM, plus de 550 militaires européens ont formés au total 3 500 militaires maliens. L’EUTM apporte également un appui-conseil au Ministre de la Défense dans le cadre de la modernisation des Forces Armées.
Au plan du développement, trois réunions ont eu lieu en 2014 à Bruxelles, dans le cadre du suivi de la Conférence des donateurs. L’appui budgétaire de l’UE, 225 millions d’euros en 2013 et 2014, a connu son dernier décaissement il y a quelques jours. La 3ème tranche, d’environ 62 milliards de FCFA, a été versée au gouvernement malien.
Il y a eu en outre la reprise des travaux de la route Bamako – Tombouctou, le lancement des travaux du tronçon Tominian – frontière burkinabé, le soutien aux autorités et services sociaux dans les régions du Nord et l’appui à leur retour. L’UE a aussi soutenu la réconciliation par un soutien au Studio Tamani, qui produit des émissions de radio.
S’y ajoutent un appui à l’Office du Niger pour une gestion motorisée, le développement de l’irrigation de proximité dans les régions de Sikasso et de Koulikoro (2.800 ha en travaux pour une valeur d’environ 18 milliards de FCFA) et l’appui à la lutte contre le changement climatique. Dans le cadre de la réduction de l’insécurité alimentaire, près de 400 000 Maliens ont bénéficié d’un appui en 2014.
Dans le domaine des priorités et des perspectives, notons la poursuite des efforts pour appuyer les acteurs de la lutte contre Ebola. L’EU procédera également à l’appui au dialogue inclusif et supportera les efforts de la médiation, tout comme la réforme de l’Etat, surtout en matière de justice.
La poursuite de la mission de l’EUTM jusqu’en 2016 et le lancement des opérations de la mission EUCAP Sahel en appui aux Forces de Sécurité Intérieures du Mali sont aussi à l’ordre du jour. Dans le domaine de la coopération au développement, un nouveau programme débutera en 2015 et durera jusqu’en 2020. Il comportera des appuis aux initiatives gouvernementales en matière de régionalisation, de réforme de la justice et de lutte contre la corruption, pour ne citer que cela, dira le Chef de la délégation de l’EU au Mali.
Adama Bamba