NEW YORK (Nations Unies) - Le président français François Hollande a souhaité mercredi à New York que la définition de la force africaine qui pourrait intervenir dans le nord du Mali pour déloger les islamistes qui le contrôle soit bouclée "dans les prochaines semaines".
"Quels délais?", "quelles forces?", "à partir de quel niveau de
mobilisation peut-on espérer une intervention rapide?", s'est interrogé le
président Hollande lors d'un point de presse avant de regagner Paris à l'issue
de sa première participation à l'Assemblée générale de l'ONU.
"C'est ce que nous allons (voir) dans les prochaines semaines parce que je
pense que ça ne doit pas être dans les prochains mois", a enchaîné le
président français.
"Toute perte de temps serait une complication complémentaire", a insisté le
chef de l'Etat français, qui a repoussé l'idée de différer l'intervention
militaire panafricaine pour organiser des élections au Mali. Les élections "ne
peuvent avoir lieu que quand le Mali aura retrouvé son intégrité"
territoriale, a-t-il observé.
Selon lui, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest
(Cédéao) "commence à réfléchir avant même que la résolution du Conseil de
sécurité (autorisant le déploiement d'une force panafricaine, ndlr) ait été
votée".
Certains pays non membres de la Cédéao "pourraient ajouter des contingents"
à cette force, a-t-il encore indiqué, mentionnant le Tchad.
Il appartient "aux Africains eux-mêmes d'organiser l'intervention", a
précisé François Hollande, le soutien français devant s'effectuer "sur le plan
logistique, simplement sur le plan logistique".