L’honorable Gassama lors du meeting de soutien à Bourama Tidiane Traoré : « Le juge et le CB doivent demander eux-mêmes à quitter Ouéléssébougou »

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Politique

Publié le vendredi 19 decembre 2014 | Le Tjikan

© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Mamadou Hawa GASSAMA.

C’est du moins une déclaration faite par l’honorable Mahamadou Hawa Gassama lors du meeting de soutien à son collègue Bourama Tidiane Traoré à Ouéléssébougou dimanche dernier. Il faisait partie de la dizaine de députés qui accompagnait « Bananzolé Bourama » devant les populations de la localité, sorties nombreuses.
Après avoir écouté les représentants des nombreux villages de Ouéléssébougou et environs exprimer leur soutien au député Bourama Tidiane Traoré après son arrestation suite à une altercation avec le juge de paix Amadou Bocar Touré dit Diadié, le député Mahamadou Hawa Gassama a tenu à s’exprimer. Car selon lui, il tomberait malade s’il ne disait pas un mot lors de ce meeting au nom de l’opposition parlementaire.
Lors de ce meeting, les populations se sont montrées formelles sur le départ du juge Amadou Bocar Touré et du Commandant de la Brigade de Gendarmerie de Ouéléssébougou, Dah Diarra. Même si elles estiment que la résolution adoptée par l’assemblée nationale en foi de laquelle leur député a été libéré a permis d’éviter des tensions sociales et des malheurs à Ouéléssébougou. Car une série d’actions de protestations était en vue de leur part, dont une marche sur Bamako avec les populations de Baguineda.
A leur suite l’honorable Mahamadou Hawa Gassama est revenu sur le jour de l’altercation entre le député et le juge.
« J’étais en diner avec le nouveau bureau national de l’URD chez Soumaila Cissé. Pendant ce temps, Bourama Tidiane Traoré m’a appelé pour me dire qu’il a eu un problème avec le juge à Ouéléssébougou. », relate-t-il. Avant de poursuivre en ces termes : « j’ai informé Soumaila Cissé qui m’a autorisé à faire le déplacement. Pendant que j’étais à Senou, le député Traoré m’a appelé pour me dire qu’ils vont à la gendarmerie, qui a reçu l’ordre de l’amener à Bamako. ». Et d’ajouter que c’est à Sanankoroba qu’il a rencontré les gendarmes pendant que le député Traoré avait le visage enflé et ensanglanté.
« Je les ai suivi jusqu’au camp 1 de la gendarmerie où l’attendaient déjà d’autres députés tels que Yaya Sangaré, président de la commission Loi de l’AN, Seydou Dembélé, président du groupe parlementaire RPM… ».
A cette tribune l’honorable Gassama rappellera que ce sont tous, les députés de l’Assemblée nationale (tous bords confondus), qui ont adopté une résolution en foi de l’article 62 de la constitution pour demander sa libération immédiate et la suspension de la poursuite engagée contre lui. Toute chose qui va permettre sa libération.
Après avoir écouté les populations et leur exigence quant au départ du juge et du CB de la gendarmerie, l’honorable Gassama dira que « si ceux-ci sont dignes, après ce qui s’est passé , ils devront demander à quitter Ouéléssébougou ».
L’honorable Gassama a appelé les populations au calme, car selon lui, il y a déjà le problème du nord que les autorités tentent de solutionner à travers les pourparlers en cours à Alger. Un problème auquel il ne faut pas ajouter un autre conflit.
Par ailleurs, le député de Yelimané a évoqué les menaces de levée d’immunité qui pèsent contre lui. Avant de conclure que cela ne lui fait pas peur car la vérité finit toujours par triompher.
« Je n’ai jamais eu peur, le jour que j’aurai peur, que Dieu m’envoie en enfer » a-t-il conclu.
Diarra