BAMAKO -- Les policiers du Groupement mobile de sécurité du Mali (GMS), situé à l'ouest de Bamako, se sont tirés dessus mercredi matin au motif que des policiers ayant participé au coup d'Etat militaire du 22 mars dernier ont été promus à des grades supérieurs de façon "illégale".
Parmi ces policiers promus, il y a un sergent-chef qui est devenu commissaire principal de police.
Ces nominations n'ont pas plu à d'autres policiers qui ont voulu se faire entendre par la voie des armes. Ainsi, les accrochages se sont soldés par au moins deux blessés par balle, d' autres sources parlent même de la mort d'un policier. Pour calmer les ardeurs, il aura fallu une intervention des gendarmes.
Mais d'autres sources proches de l'un des deux syndicats de la police nationale du Mali (Syndicat de la police nationale) " soutiennent qu'il n'a rien. Il n'y a pas eu d'affrontement".
Cependant, peu de temps après les accrochages, trois véhicules 4X4 et deux Pic Up remplis de militaires qui étaient venus au GMS pour calmer la situation se sont retournés à Kati avec les policiers mutins.
Selon un communiqué du ministre malien de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, le général Tiefing Konaté, "les coups de feu entendus ce matin (mercredi, Ndlr) au niveau du camp du Groupement Mobile de sécurité (GMS), sis au quartier de N' tomikorobougou de la capitale, sont liés à cette mesure de promotion à titre exceptionnel", ajoutant que "les incidents au GMS ont fait deux blessés dont un par balle perdue".
Aussi, le ministre malien de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile "rassure" l'opinion nationale et internationale que "tout est mis en oeuvre pour un retour rapide à un climat serein et cordial au sein de la corporation policière".
Celui-ci "invite" l'ensemble des fonctionnaires de police au " calme et prévient les uns et les autres qu'aucune atteinte à la discipline ne sera tolérée", conclut le communiqué.