Lors de l’opération Serval, lancée dans le nord du Mali, en janvier 2013, afin d’en chasser les groupes jihadistes (Ansar Dine, AQMI, Mujao) qui s’étaient établis, les forces françaises ont saisi une quantité phénoménale d’armes et de munitions. Selon les bilans communiqués par l’État-major des armées (EMA), il serait question de 200 tonnes. Et c’est sans compter les stocks de nitrate d’ammonium, un produit servant à fabriquer des explosifs.
En 2013, les jihadistes ont donc été contraints d’abandonner la plupart de leurs sanctuaires dans le nord du Mali. Mais depuis quelques mois, profitant de la situation dans le sud de la Libye, qui leur sert de base-arrière, il est évident qu’ils cherchent à revenir. En outre, ils s’en prennent régulièrement aux casques bleus de la Minusma, notamment via des actions indirectes (mines, engins explosifs improvisés ou IED, tirs de roquettes).
Et, visiblement, les forces françaises n’en ont pas fini de découvrir des stocks d’armes et de munitions.
Ainsi, le dernier point de situation communiqué par l’État-major des armées (EMA) au sujet de l’opération Barkhane (qui a pris la suite de Serval le 1er août dernier), plusieurs opérations menées au Nord-Mali, plus précisément au nord de Bourem, à environ 180km au Nord de Gao, « avec une combinaison d’actions terrestres, aériennes et héliportées » et des unités du groupement tactique désert Ouest, ont permis de reconnaître des « points d’intérêt » et de « fouiller des caches possibles ».
Et la récolte a été bonne qu’il a été découvert, au cours de ces actions, « de nombreuses caches abritant un important stock d’armement, de munitions par milliers, d’outillage logistique et d’explosifs, ainsi que différents ateliers de fabrication d’IED ».
« Cette opération s’inscrit dans la continuité des précédentes actions de la force Barkhane, qui alterne en permanence opérations planifiées, d’opportunité et transfrontalières, avec parallèlement des actions dans la troisième dimension, qu’il s’agisse de frappes ou de renseignement », a commenté l’EMA.
La semaine passée, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a par ailleurs indiqué que les forces françaises avaient neutralisé environ 200 jihadistes cette année dans la bande sahélo-saharienne (BSS).