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Mali : un parti politique préconise la tenue d’une table-ronde sur le projet d’accord proposé par la médiation algérienne
Publié le lundi 22 decembre 2014  |  Xinhua
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence des cadres du PARENA
Bamako, le 21 décembre 2014 au CICB. Les cadres du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA) ont animé une conférence sous la présidence du parti, M. Tiébilé Dramé.




Un parti politique malien d’opposition, le PARENA, préconise l’organisation d’une table-ronde réunissant l’ensemble des Maliens, pour examiner le projet d’accord de paix proposé au gouvernement malien et aux groupes armés du nord par la médiation algérienne.

Le PARENA a fait cette proposition au cours d’une rencontre de ses cadres, samedi à Bamako, autour du thème "Le Mali, le processus d’Alger, la stabilité du Sahel".

Le gouvernement malien et les groupes armés du nord sont engagés depuis juillet dernier dans un processus de négociation devant aboutir à un accord global et définitif. Au terme du quatrième round de ce processus, un document intitulé "Projet d’accord pour la paix et la réconciliation nationale" a été remis aux différentes parties.

Pour le PARENA, parti dirigé par Tiébilé Dramé, ancien émissaire du président malien de la transition pour les précédentes négociations ayant abouti à la signature de l’accord préliminaire du 18 juin 2013 à Ouagadougou, une "table-ronde réunissant majorité, opposition et société civile doit être convoquée pour examiner le projet d’accord, qui ne saurait être signé en l’état".

"Une discussion nationale, quelle qu’en soit la forme, est nécessaire pour dégager des positions communes sur le projet d’accord venu d’Alger, avant la reprise des négociations", prévue pour janvier 2015, ajoute ce parti.

Pour le PARENA, les documents provisoires issus des pourparlers d’Alger "ne sont pas de nature à restaurer durablement la paix et la concorde au Mali. A bien des égards, ils recèlent les germes de l’affaiblissement du Mali, de la division et de la guerre civile intercommunautaire".

M. Dramé et ses camarades estiment d’autre part qu’il serait "judicieux de renégocier plusieurs chapitres et articles" et citent notamment "le cadre institutionnel et la réorganisation territoriale, la représentation de l’État, le financement et les moyens, le cantonnement, les unités spéciales et les questions de défense et de sécurité, de démobilisation, de réinsertion, d’intégration dans les FAMAS et de police territoriale".
Le PARENA se déclare opposé au projet d’intégration des membres des mouvements anciennement officiers des Forces armées maliennes.

Face à l’idée d’élire au suffrage universel direct le président de l’exécutif régional, le PARENA fait remarquer qu’un "tel mode d’élection entraînera l’écrasement de sensibilités minoritaires".

Par ailleurs, s’agissant de la coopération sous-régionale, régionale (processus de Nouakchott) et internationale, le PARENA soutient qu’elle est nécessaire pour lutter contre le terrorisme et stabiliser le Sahel.

Toutefois, dit-il, tous ces efforts "seront insuffisants si la détermination nationale connaît des failles et des faiblesses". C’est pourquoi, ajoute-t-il, chaque pays "doit avoir une stratégie nationale fondée sur une vision et une évaluation des menaces et des défis ainsi que des solutions combinant ouverture au dialogue, restructuration et professionnalisation des forces armées, des services de renseignement et de sécurité".
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