C’est la déclaration faite par Oumar Mariko, lors de la conférence de presse qu’il a animée, le samedi 20 décembre au siège du parti Sadi.
La résolution générale du 4ème congrès ordinaire du parti Sadi, tenu du 13 au 14 décembre 2014 à Sikasso, l’appartenance du parti à la majorité présidentielle, la lutte contre la corruption, la situation des éléments du Cnrdre, sa visite à Kidal pour rencontrer les responsables du Hcua et la libération des terroristes par le gouvernement pour sauver la vie d’un citoyen français. Voilà entre autres sujets abordés par le tout nouveau président du parti Sadi, Oumar Mariko. La grande mobilisation des cadres et militants du parti Sadi lors de ce 4ème congrès ordinaire à Sikasso montre sans risque de se tromper que cette formation politique se porte bien. Cette bonne santé du parti s’est consolidée par l’adhésion de 119 militants venus de plusieurs partis, dont le maire de Kibila et deux conseillers, tous de l’Adema.
Dans la résolution du congrès, le parti invite le gouvernement à prendre les mesures courageuses pour restaurer la souveraineté du pays, pour amorcer la réconciliation et le développement au service du peuple malien. Selon Oumar Mariko, ces mesures nécessitent une implication de tous les fils de la nation. D’où sa demande de l’organisation des concertations des forces vives de la nation pour dégager les orientations de l’Etat vers les priorités et les préoccupations du peuple.
Tenant compte des prises de position du parti sur certains sujets et ses dénonciations comme toujours, le citoyen lambda a du mal à comprendre la position de Sadi par rapport au président IBK et la majorité présidentielle. En réponse à cette préoccupation, Oumar Mariko a été on ne peut plus clair «Le parti Sadi n’a pas juré pour IBK, ni pour la majorité présidentielle, mais pour le peuple malien. Nous ne sommes pas de l’opposition mais nous exigeons seulement le changement conformément aux promesses électorales du candidat IBK que nous avons décidé de soutenir au second tour de la présidentielle. Donc, nos prises de position et nos dénonciations s’inscrivent dans cette logique. Une chose est sûre, dans six mois, Sadi organisera une grande rencontre avec ses structures de base pour décider de son maintien ou pas dans la majorité présidentielle».
La lutte contre la corruption n’est pas restée en marge des débats. Pour Sadi et son président, le phénomène à atteint un seuil inacceptable et sape les fondements de l’Etat et la cohésion nationale. Face à cette situation, le parti demande l’application des recommandations issues des audits du vérificateur général et de la Cour suprême et le transfert à la justice des rapports de ces institutions.
Parlant de sa visite à Kidal où il a rencontré les responsables du Hcua, Mariko a indiqué que cette visite s’inscrit dans le cadre de la sortie de crise, toute chose qui interpelle tous les citoyens. Selon lui, cette volonté politique démontre que le dialogue inter-malien est indispensable pour aboutir à une paix durable. « J’ai rencontré les responsables du Hcua, dont certains sont députés du Rpm, et les notabilités de la région de Kidal, ils sont disposés pour la paix et la réconciliation nationale. Mais je demande aux Maliens d’ouvrir les yeux pour comprendre le fond de la crise».
Comme il fallait s’y attendre, Mariko a dénoncé la détention du Général Amadou Haya Sanogo et d’autres anciens membres du Cnrdre. Selon lui, la détention de ces éléments n’est rien d’autre qu’un règlement de comptes. « Nous voulons la justice. Mais nous sommes contre la présomption de culpabilité. Le juge en charge du dossier a participé à l’élaboration de l’acte fondamental du Cnrdre. Donc, il n’a aucune qualité pour traiter ce dossier. Cette situation n’est pas de nature à consolider l’unité nationale», a-t-il conclu.
Nouhoum DICKO