Après l’adoption par l’Assemblée nationale du 2ème Collectif budgétaire, l’opposition parlementaire, représentée par le groupe Vigilance républicaine et démocratique (VRD), présidé par un expert financier, l’Honorable Mody N’Diaye, a animé une conférence de presse pour justifier sa raison de rejeter cette modification de la Loi de finances 2014. Il avait à ses côtés son Vice-président, l’Honorable Seydou Diawara, député élu dans le Banimonotié et ancien Directeur général des douanes.
D’emblée, le Président de VRD a rappelé que, déjà, lors de l’adoption du premier Collectif, son groupe parlementaire avait fait savoir que le budget initial de 2014 était expansionniste et n’était pas réalisable.
A l’en croire, VRD avait estimé que les prévisions de recettes avaient été surévaluées. Avant de noter que, dans ce second Collectif, le Gouvernement avait continué à surestimer les prévisions de recettes de la Douane.
Selon le député élu à Barouéli, le budget 2014 n’est pas réalisable. «L’Etat a sous-évalué les dépenses et surévalué les recettes. Quand on adoptait le premier budget, il avait augmenté les recettes de la douane de 15 milliards. A l’époque, nous avions dit que ce n’était pas possible. Au 15 novembre, la Douane avait un gap de 40 milliards sur l’ensemble de ses prévisions annuelles.
Cela veut dire que, d’ici le 31 décembre 2014, elle devrait combler ce déficit et faire face aux prévisions du même mois. C’est impossible. Pour les équipements militaires, le Gouvernement prévoit 22 milliards, alors que nous savons que c’est près de 40 milliards», a-t-il expliqué, visiblement très sûr de ses propos.
Avant d’ajouter que la lisibilité des charges communes posait des problèmes, alors que, pour lui, un budget doit être lisible et traçable. De ce qui précède, on retiendra que l’opposition parlementaire considère «ce second Collectif de ‘’régularisation’’ comme un budget non réaliste, non sincère et peu transparent. Les prévisions de recettes et de dépenses ne sont pas fiables». C’est pourquoi elle a voté contre cette seconde rectification du budget.
Youssouf Diallo