Depuis l’avènement du virus au Mali, l’Alliance de la Société civile du Mali contre la Maladie à Virus Ebola est sur le pied de guerre. Le mois de décembre a été spécialement intense en activités.
Après les journées d’échanges et de sensibilisation des élus de la nation et des organisations de la société civile, elle a organisé les 17, 18 et 19 décembre 2014, un atelier avec les tradithérapeutes dans les locaux de la Fenascom. Il était question d’élaborer une stratégie et des outils pour la formation, l’information, la protection et l’implication des tradithérapeutes dans la lutte contre la maladie à virus Ebola.
En plus des 30 tradithérapeutes composés de 15 hommes et de 15 femmes, l’on notait la présence des représentants des services techniques et des faîtières membres de l’Alliance, notamment la Fenascom, le GP/SP, la Femath, le Recotrade et le Fongim. L’activité s’inscrit en droite ligne du Projet «Prévention et réponse communautaire face à la Maladie à Virus Ebola» conduite par l’Alliance avec l’appui technique et financier de l’Ong allemande Arche Nova.
La présence du Dr. Ibrahima-Soce Fall, Directeur de la Mission des Nations unies pour la réponse à l’émergence EBOLA (UNMEER), a donné un éclat particulier à l’évènement. Il a tenu à y participer et dans son allocution, il a dit le prix qu’il attache personnellement à la médecine traditionnelle.
Il ne faut pas oublier qu’au Mali, les thérapeutes traditionnels sont très souvent le premier recours des populations en cas de maladie. Leur implication est donc d’autant plus déterminante qu’ils sont autant exposés à la contamination que les agents de santé, sinon plus.
Idrissa DICKO