Aujourd’hui, la réalité commerciale a transformé le cadeau de Noël en fondement économique majeur du commerce pendant le mois de décembre
Noël est la fête de la Nativité (fête anniversaire de la naissance du Christ). Il est de tradition chez les chrétiens d’offrir un cadeau à cette occasion, généralement aux enfants et aux familles de proches. On offre ces présents le 24 décembre au soir mais les heureux destinataires ne les ouvrent qu’à minuit. Selon Michel Gaudiche, prêtre à la paroisse catholique de Badalabougou, cette tradition d’offrir des cadeaux pour Noël ou pour le Nouvel an remonte au XIIIème siècle de l’ère chrétienne. Saint Nicolas, (IVè siècle) évêque de Myra en Lycie (actuelle Turquie), que l’on fête le 6 décembre de chaque année, aurait inspiré le personnage du Père Noël. En effet, ce saint patron des petits enfants est traditionnellement chargé de récompenser les enfants sages en leur distribuant des cadeaux. Son acolyte, le Père Fouettard, a, lui, la lourde responsabilité de punir les enfants méchants. Ce n’est qu’au XIXème siècle qu’est apparu le Père Noël tel que nous le connaissons actuellement.
Tout a commencé aux Etats-Unis, où Saint Nicolas avait été importé sous le nom de Santa Claus par les Hollandais émigrés. Tout d’abord, la date de distribution des cadeaux par lui (Saint Nicolas) fut progressivement déplacée au 25 décembre, pour coïncider avec Noël et en faire une fête des enfants. Puis, vers 1850, sous l’influence des illustrateurs John Tenniel et Thomas Nast, le Père Noël prit l’allure que nous lui connaissons aujourd’hui, celle d’un vieillard dodu vêtu d’un pantalon bouffant et d’une veste bordée de fourrure blanche.
Certaines traditions insistent sur la notion de récompense. « Le don de cadeaux serait ainsi soumis à la condition, pour l’enfant, d’avoir été sage durant l’année écoulée. Il est important pour le développement de l’enfant, pour son adaptation à la vie et aux difficultés qu’elle renferme, et pour stimuler son imaginaire aussi », explique le prêtre Michel Gaudiche.
Cette tradition des cadeaux est largement reprise en dehors de tout contexte religieux. Le mois de décembre est la fête des tout-petits. Ils reçoivent des cadeaux des parents, des grands-parents et même à l’école. Il y a dans cet échange de cadeaux quelque chose qui est de l’ordre du don et qui est universel dans son principe. Les cadeaux créent, maintiennent et consolident les liens. Ils constituent en quelque sorte une matrice du social. Les parents offrent les cadeaux aux enfants, selon leur plaisir.
Les cadeaux de Noël sont généralement enveloppés dans du papier brillant ou de couleurs vives, souvent entouré d’un ruban lui-même coloré. Ils sont offerts à des moments variables, selon les pays, mais principalement à Noël et au Nouvel an. Les parents font croire aux jeunes enfants que les cadeaux sont apportés par un personnage extérieur, essentiellement le Père Noël, un personnage fictif popularisé aux États-Unis.
Aujourd’hui, la réalité commerciale a transformé le cadeau de Noël en fondement économique majeur du commerce pendant le mois de décembre. La période de Noël, qui est très chargée cérémoniellement, possède une certaine intensité rituelle, même si nous vivons dans une société de plus en plus marchande. L’affluence augmente frénétiquement chez les marchands de jouets, d’habits, de chaussures et de beaucoup d’autres objets destinés aux tout petits. Les prix des cadeaux sont variables selon les articles et chacun y trouve son compte.
M. T. a un fils de 5 ans. Nous l’avons rencontré au moment où, il achetait un cadeau pour le petit garçon. Il confie : « L’approche de Noël est justement un moment idéal pour nous les parents de transmettre certaines valeurs sociétales aux enfants, de perpétuer des traditions ou d’en créer de nouvelles. Cette transmission des valeurs et des traditions, comporte de nombreux bienfaits. Elle inculque aux enfants la notion de partage et de générosité, de participer au développement de la conscience sociale, de développer le sentiment d’appartenance. Elle donne aussi aux enfants le plaisir d’être ensemble, favorise la patience par l’attente et l’anticipation. Ce sont là des valeurs que chaque parent peut tenter de faire connaître aux enfants à travers les cadeaux ».
Mme Doumbia est mère de trois enfants. Chaque année, elle offre des cadeaux à ses enfants, pour les rendre heureux. « Il y a certains jouets qui éveillent l’esprit des enfants en participant à leur éducation », soutient-elle. Un autre parent A. C. pense que faire des cadeaux à un enfant est un des moyens pour le rendre sage. Il estime qu’il est facile d’amadouer un enfant, qui ne travaille pas à l’école et qui refuse d’écouter les grandes personnes, en lui offrant des cadeaux de sa préférence.
Kadidia BATHILY
Fêtes de fin d’année : SANS PETARDS ET SANS FEUX D’ARTIFICE
Pour la troisième année consécutive, l’utilisation des pétards et autres feux d’artifice est interdite dans notre pays. C’est un communiqué du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité qui annonce la mesure. Le ministre justifie cette décision par le contexte sécuritaire du pays. « L’utilisation de pétards et autres feux d’artifice est une pratique très courante pendant les fêtes de fin d’année. Malgré le caractère festif lié à cette utilisation, les pétards et autres feux d’artifice constituent un danger pour la sécurité des populations. Cette menace s’accentue avec la situation de crise que traverse le pays. Ainsi, au regard du contexte sécuritaire de notre pays et pour éviter toute confusion, le ministre de l’Intérieure porte à la connaissance des citoyens que l’utilisation des pétards et autres feux d’artifice est formellement interdite sur toute l’étendue du territoire nationale », indique le communiqué.
Le texte avertit que les forces de sécurité veilleront à l’application stricte de la présente mesure et les contrevenants s’exposent à des sanctions. « Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité sait compter sur la bonne compréhension des uns et des autres, et en appelle à l’esprit citoyen de tous », termine le texte.
Rappelons que déjà en 2012 et 2013, l’utilisation de ces engins explosifs avait été interdite toujours à cause du contexte sécuritaire. La mesure avait plus respectée en 2012 qu’en 2013.