Alors que les négociations avec Bamako sont suspendues jusqu'au mois prochain, des groupes rebelles et des groupes pro-gouvernementaux s'accusent mutuellement d'avoir mené des attaques dans des villages du nord du Mali ces derniers jours. Le Mouvement arabe de l’Azawad, branche rebelle, accuse le Gatia, un groupe armé touareg pro-gouvernemental, d’avoir mis à sac des boutiques dans la localité de Zarho, commune de Ber, près de Tombouctou. Une source sécuritaire onusienne, en poste à Tombouctou, confirme ces pillages, mais sans s’avancer sur l’identité des auteurs. Côté Gatia, on dément totalement les vols, mais on explique que le Gatia aurait poursuivi, jusqu’à Zarho, des rebelles du MNLA et du MAA, à leur tour accusés d’avoir volé des véhicules et des marchandises deux jours plus tôt, dans la foire de Bamba, à 200 kilomètres de Tombouctou. Là encore, la source sécuritaire onusienne confirme qu’il y a bien eu des vols, mais sans donner de détails sur les auteurs. « C’est compliqué, explique cette source. Depuis plusieurs jours, toutes sortes d’informations et d’accusations nous parviennent, mais il est très difficile de savoir ce qui est vrai, et qui a fait quoi. » Ce qui est clair, c’est qu’avant la reprise de négociations tendues avec le gouvernement malien, les relations entre les différents groupes armés présents dans le nord sont loin d’être apaisées.