L’Agence assure ses obligations de contrôle et d’inspection dans plus d’une centaine d’établissements. L’Agence malienne de la radioprotection (AMARAP) a tenu mardi dernier à l’ex CRES de Badalabougou sa dixième session ordinaire, session au cours de laquelle l’Agence a notamment délibéré sur le rapport d’activités techniques 2014, le rapport financier, le programme d’activité 2015 et le budget prévisionnel 2015. La cérémonie d’ouverture de la session était présidée par le secrétaire général du ministère de l’Energie, le professeur Lamissa Diabaté, en présence du conseiller technique du même département, Tézana Coulibaly et du directeur général de l’AMARAP, Nagantié Koné.
Lamissa Diabaté a souligné que dans le contexte actuel qui se caractérise par la multiplication des applications des techniques nucléaires, il est important que les activités relatives à ces applications s’effectuent dans un cadre sécurisé. Pour lui, l’expérience et l’opérationnalisation de l’AMARAP constituent un atout pour un pays comme le nôtre qui se doit de maîtriser, entre autres, l’entrée, l’utilisation, le stockage, la cession et le transfert de sources et d’équipement à rayonnements ionisants. D’où la nécessité de renforcer l’organisme de réglementation en matière de sûreté et de sécurité radiologiques et nucléaires qu’est l’AMARAP.
Sur ce point, le secrétaire général a rappelé que l’Agence compte plusieurs réalisations destinées à prémunir la population et singulièrement les manipulateurs et bénéficiaires directs de l’utilisation des sources de rayonnements ionisants contre les impacts de ces sources. Jusqu’ici, l’Agence a répertorié et mis sous contrôle 443 sources de rayonnements ionisants dont 12, entièrement consommées, ont été retirées de l’inventaire. Ce qui ramène le total des sources à 431 situées dans 107 établissements, dont 49 privés. Ces sources sont ainsi réparties : 280 dans le domaine médical, 79 dans le domaine non médical et 72 dans le domaine des déchets radioactifs.
Lamissa Diabaté a précisé que l’AMARAP a délivré 220 autorisations sous forme d’enregistrements ou de licences portant entre autres sur l’importation des sources et équipements à rayonnements ionisants et sur la pratique mettant en œuvre ces rayonnements ionisants. L’AMARAP, dit-il, a également effectué dans des établissements détenteurs de sources de rayonnements ionisants 112 inspections ou visites de contrôles radiologiques sanctionnées par des rapports comportant des recommandations et des mesures de coercition.
Dans 25 établissements hospitaliers, l’agence assure la surveillance dosimétrique permanente d’environ 600 travailleurs exposés aux rayonnements ionisants dans l’exercice de leurs activités professionnelles. Avec l’arrivée en 2014 de 5 nouveaux abonnés au suivi dosimétrique, le nombre d’établissement inspectés ou contrôlés vient d’être porté à 30.
Le secrétaire général a souligné qu’un accent particulier a également été mis sur la formation du personnel des structures partenaires de l’AMARAP ainsi que sur la communication, en particulier sur la sensibilisation des décideurs et des acteurs intervenant dans la mise en œuvre de la réglementation en matière de radioprotection.
Il est à noter que les ressources provenant des activités rémunérées de l’Agence demeurent encore marginales, mais elles sont appelées à augmenter pour offrir à l’AMARAP une marge de manœuvre suffisante dans la réalisation de ses activités.
Abdoul Karim COULIBALY