Le Premier ministre a présidé le vendredi matin la session annuelle du comité de supervision de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE). Ce comité animé par des Départements ministériels (Mines, Finances, Environnement, Industrie et Investissement, Décentralisation, Communication, Planification), le Conseil national de la société civile et la Chambre des mines est l’une des trois structures chargées de la mise en œuvre de l’ITIE au Mali. Les deux autres structures sont : le Comité de pilotage présidé par le ministre chargé des mines, le secrétariat permanent chargé d’assister le comité de pilotage. Le comité de pilotage comprend pour sa part une commission collecte et audit, une commission renforcement des capacités et une commission communication et publication.
La session de ce vendredi 19 décembre qui a enregistré la participation des ministres en charge des Mines et de l’Industrie, des Présidents du conseil national de la société civile et de la Chambre des Mines a examiné le point de la mise en œuvre de l’initiative, la norme, le décret fixant le cadre institutionnel, le rapport annuel 2013, la synthèse des rapports de 2010 et 2011, le compte rendu de la dernière réunion du comité de supervision tenue en 2012.
Dans son discours d’ouverture de la session, le Premier ministre a indiqué que notre pays a été déclaré conforme aux normes ITIE depuis le 29 août 2011. A ce titre des rapports sont régulièrement publiés et la dotation budgétaire est passée de 37 à 107 millions de Fcfa entre 2013 et 2014.
Les ressources concernées par l’initiative représentent 7% du PIB alors qu’une allocation à titre de contributions volontaires d’un montant d’un milliard de Fcfa est annuellement consacrée au développent local.
Le Chef du Gouvernement a préconisé une meilleure décentralisation de l’ITIE, l’application rigoureuse de la nouvelle norme et l’implication des populations locales et des collectivités. En plus des questions financières, le Ministre a engagé le comité de pilotage à la prise en compte de certaines particularités dont des indicateurs nationaux sur l’orpaillage, le développement local et l’environnement.
A ce titre, le cas d’une commune riveraine d’une mine aurifère dont le budget annuel est passé de 40 à 750 millions Fcfa doit inspirer les populations locales à interroger les rapports réels entre les sociétés minières et les pouvoirs et collectivités locaux. Le Premier ministre a instruit au ministère en charge de la décentralisation de prendre les mesures idoines afin que toutes les collectivités abritant des exploitations minières puisent mettre en place un espace d’interpellation sur cette thématique entre les élus et les populations.
Le Mali est depuis 2006 l’un des 48 pays membres de l’ITIE, une initiative de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair proposée en 2002. Les principes de l’ITIE stipulent à travers 21 indicateurs réduits à 7 aujourd’hui que les richesses issues des ressources naturelles d’un pays devraient profiter à tous les citoyens et qu’une telle entreprise nécessite des niveaux élevés de transparence et de recevabilité. Le site web de l’ITIE Mali est itie.mines.gouv.ml.