Selon un constat général, la fréquence des accidents de la circulation augmente avec les fêtes de fin d’année. C’est pour prévenir les accidents de la route que le bureau de la société civile de la Commune II, avec l’appui du conseil communal, a organisé mercredi dernier, une conférence-débat à la mairie de cette commune.
« Jeunesse et alcoolisme : quelles solutions ? » était le thème du débat du jour qui a regroupé les responsables communaux, les chefs de quartier de la Commune II, des responsables de forces de l’ordre (police et gendarmerie), de la Protection civile, des représentant de la coordination des commerçants détaillant installés le long du Boulevard du peuple.
Selon les organisateurs, le choix du thème se justifie par le triste constat d’une recrudescence de la violence chez les jeunes. Ces violences se manifestent par des assassinats, des braquages, des vols à main armée, des jeux dangereux et des insultes publiques. Ces comportements ne riment ni avec nos us et coutumes ni avec nos textes législatifs. Selon le président de la société civile de Bamako, Abdoul Wahab Diakité, les causes de ces maux sont liées à la consommation de bière et autres boissons dont les taux d’alcool sont élevés. Les boissons en question, a-t-il précisé, se présentent en canette et, pour les liqueurs, en sachet.
Abdoul Wahab Diakité a ainsi cité une bière contenant 12% d’alcool, et particulièrement consommée parmi tous les produits alcoolisés. De son point de vue, la mise en vente de ces produits ne respecte pas dans la plupart des cas, nos textes en matière de commerce de l’alcool dont la consommation abusive peut provoquer des maladies graves. Il recommande, par conséquent, aux autorités la mise en application de l’arrêté no 93/006363/MEFP-CAB portant labellisation et marquage des emballages et récipients des boissons alcoolisées du 29 octobre 1993 ; l’application stricte de l’arrêté no 2014/2002/MC-SG du 29 juillet fixant la liste des produits prohibés à l’importation et à l’exportation.
Il a aussi demandé aux pouvoirs publics de promouvoir des programmes d’information scolaires sur l’alcool et la violence ; et aux parents, collectivités et services locaux de promouvoir des politiques pour restreindre l’accès à l’alcool ; de limiter l’âge de l’initiation à l’alcool. Autre recommandation du responsable de la société civile de la Commune II : l’interdiction de la vente de la bière dont le taux d’alcool dépasse 5%, le respect des textes concernant les conditions d’ouverture des bars.
Youssouf KONATE