En effet, deux groupes armés, en l’occurrence le MAA-loyaliste et le GATIA, favorables à l’unité du pays, avaient pris le contrôle de la localité et démantelé le fief d’un groupe proche des indépendantistes.
Le dimanche 28 décembre, ces derniers venus en renfort se sont attaqués à toutes les positions occupées par les éléments du GATIA et du MAA-loyaliste. Ils n’ont pas hésité à se livrer à des pillages et à l’incinération de certains magasins. Selon des sources, ils n’ont laissé derrière eux que le chaos et la panique auprès des populations. D’autres sources évoquent même des morts et des blessés graves. Cette attaque intervient également peu de temps après celle qui s’est produite à Zarhu où des éléments dits proches des séparatistes ont pillé le marché de la localité avant de mettre le feu dans plusieurs magasins et autres commerces.
Le mode opératoire des assaillants est souvent identique. En effet, comme ils savent qu’ils peuvent être facilement repérés, ces bandits se mêlent à la population. C’est ainsi qu’ils empruntent des engins à deux roues pour commettre leurs forfaits. Des sources ont affirmé que les habitants de la localité de Kasba se préparent, eux aussi, à prendre leur revanche. De quoi faire craindre un embrasement de la situation.
D’autres i nformations font état d’une intervention des militaires français de l’Opération Barkhane qui serait imminente pour ramener le calme et la quiétude dans la zone. L’armée malienne et les casques bleus de la MINUSMA sont encore très faiblement représentés.
Notons que ces rixes interviennent alors que le prochain round des pourparlers inter-Maliens d’Alger, initialement prévu dans la première quinzaine du mois de janvier 2015, pourrait finalement avoir lieu dans la seconde. Il faut rappeler également qu’à chaque veille de reprise de ce dialogue devenu interminable, des combats interviennent entre groupes armés.
Lesquels tentent d’étendre leur contrôle dans certaines zones pour amorcer ces discussions en position de force. Reste à savoir jusqu’à quand cette situation persistera. En tout cas, tout le monde s’accorde à dire que tant qu’il n’y aura pas un accord de paix global et définitif, cette partie du pays sera toujours incontrôlable.
Massiré Diop