Plusieurs roquettes ont été tirées dans la nuit de lundi à mardi contre un bateau de transport naviguant sur le fleuve Niger dans le nord du Mali, sans faire de mort, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
"Un de nos bateaux de transport dans le nord du Mali a été attaqué à la roquette dans la nuit de lundi à mardi par un groupe armé. Il n’y a pas eu de victime", a déclaré à l’AFP un responsable de la compagnie malienne de navigation (Comanav, publique).
Le navire, qui transportait "plus de 200" passagers sur une capacité de 400, venait de Bamba (nord), sur le fleuve Niger, et a été attaqué lors d’une escale à Madjakoye, à 70 km de Tombouctou (nord-ouest), a affirmé ce responsable de la Comanav sous couvert d’anonymat.
Bamba, à 170 km au nord-ouest de la ville de Gao, a été cette semaine le théâtre de violences entre des groupes touareg rivaux qui ont fait de un à cinq morts, selon les bilans fournis par ces différents mouvements.
"C’est un des groupes armés du nord (du Mali) qui a attaqué, sûrement pour faire arrêter la navigation. C’est une volonté de sabotage", a ajouté la même source, sans plus de détails.
"Lors de l’attaque, il y a eu beaucoup de tirs sur le bateau. C’est vraiment une pluie de roquettes ! Nous avons eu peur", a témoigné un passager, joint par l’AFP depuis Bamako.
"Le bateau a été endommagé mais il n’y a pas eu de morts, ni de blessés", a-t-il ajouté.
L’information a été confirmée à l’AFP par une source policière dans la région, jointe depuis Bamako.
Le bateau attaqué assurait le transport de personnes et le fret entre des localités du nord du Mali. Cette attaque à la roquette survient au lendemain de celle ayant visé un camp utilisé par des soldats maliens, français et de l’ONU à Tessalit (extrême nord-est), sans faire de victime, selon la Mission de l’ONU au Mali.
Outre des roquettes, des obus ont aussi été utilisés lors de cet assaut revendiqué lundi par le groupe Ansar Dine du Touareg malien Iyad Ag Ghali. Ansar Dine fait partie des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda ayant contrôlé pendant près de 10 mois le nord du Mali, en 2012-2013, avant d’en être en partie chassés par les forces internationales.
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