Depuis un certain temps, on assiste à la prolifération d’associations dites islamiques. Celles-ci, en grande partie, clament haut et fort leur adhésion à la cause noble de l’Islam, alors que la réalité est toute autre sur le terrain. Le cas qui n’échappe pas aujourd’hui, même à l’imprudent, est celui de l’Union Nationale des Jeunes Musulmans du Mali, plus connue sous son cigle UJMMA. L’affairisme et l’opportunisme règnent en rois au détriment des jeunes musulmans, surtout des membres du bureau. Explications !
Un bureau singleton aux affaires
Avec un bureau composé de jeunes et de ‘’petits vieux’’, l’UJMMA ne respire que par les narines de Macky Bah et ne mange que par sa bouche. Forcément, elle marche par les pieds de la même personne qui ignore superbement les autres membres du bureau. Les voyages, rencontres et certains privilèges sont le lot quotidien de l’union. Mais attention, Macky est le seul maître à Bord. Proche du groupement des leaders musulmans du Mali et loin du haut conseil islamique, pour des raisons obscures et ténébreuses, l’UJMMA nage aujourd’hui dans une eau bouillante aux profondeurs kilométriques. Pire, le mandat du bureau actuel est à terme depuis janvier 2012, mais le président sortant fait la sourde oreille et gare à celui qui tente de riposter. Malgré la menace, on apprend que des membres du bureau préparent une assemblée générale extraordinaire pour faire débarquer l’actuel bureau se trouvant dans le coma et dont le bilan est calamiteux.
Oui à Kadhafi et Non au Prophète (PSL) !
Au moment des hostilités contre Mohamar Kadhafi, nous avons assisté à une compétition entre les associations dites musulmanes. Chacune a créé son style de soutien au guide libyen. Conférences, lectures du saint coran, prières dans les mosquées, marches pacifiques, Patati Patata ! Des ‘’Wowo’’ ont été entendus de partout, comme si Kadhafi était un messager. Certains ont même perdu leurs voix du fait des cris de solo et de groupe. Des slogans bien inspirés, tels que : Oui à Kadhafi et Non à la communauté internationale, envahissaient les banderoles. Parmi les stars, l’UJMMA a ravi la vedette aux autres dans l’organisation des activités. Pourquoi la marche vers l’ambassade de France a été avortée à la toute dernière minute ? Cette réponse se trouve quelque part dans les locaux du haut conseil islamique et de l’UJMMA. Ce jour les jeunes musulmans ont été instrumentalisés et les responsables ont amassé le bénéfice, pardon l’estime de la France.
Si Mohammar Kadhafi a été aveuglement soutenu par les ‘’ musulmans’’ pour des raisons personnelles, le Prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui) a été oublié, voire ignoré quand il a été injurié, vilipendé dans un film aux Etats-Unis. Oublié par le haut conseil islamique de Mahamoud Dicko, ignoré par le groupement des leaders musulmans de Cheick Chérif Ousmane Madani Haïdara et abandonné par l’UJMMA, le premier et dernier des prophètes Mohamed Moustapha a eu le soutien d’autres pays. Alors question : Où sont les vrais combattants de l’Islam au Mali ? Quand il s’agit de politique ou de faits beaucoup moins utiles, on remplit les salles et stades en faisant de l’Islam une couverture. En arborant que le Mali est à 95% musulmans. Du bluff et de la poudre aux yeux de l’opinion nationale et internationale. Leur Prophète dont le nom est cité dans tout, partout et pour tout, a été injurié et personne n’a levé le petit doigt pour des raisons politiques. Un communiqué laconique de l’un, appelant à la retenue et un point de ‘’presse, pressé ’’ de l’autre, n’enlèvent en rien à l’indifférence de nos chefs de groupements ou d’associations. Ici au journal Waati, nous n’avons pas comme métier l’organisation de marche, meeting ou autre, mais à travers notre plume, on condamne fermement la production d’un tel film. Nos colonnes sont ouvertes à tous ceux qui veulent contribuer pour la noble et digne cause de défendre l’Islam.
En effet, parmi la cohorte de regroupements et d’unions, c’est la gestion de l’UJMMA qui est la plus sale, du moins la plus malpropre, à en croire nos sources. Comment le président Macky Bah s’est octroyé une parcelle sur un site litigieux des malades de la lèpre pour construire une zawia ? Que reproche-t-on à sa gestion financière et matérielle ? Les investigations continuent pour en savoir plus et édifier les lecteurs dans les prochaines parutions.