La Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) a exprimé vendredi son inquiétude face à la recrudescence de violences dans le Nord du Mali, théâtre ces derniers jours, d’une série d’attaques, de prises d’otages, d’actes de vengeance et d’affrontements entre groupes armés.
Jeudi 31 décembre, une attaque sur le convoi du Maire de la commune d'Aderanboukane, non loin de Ménaka (région de Gao) a fait trois victimes, soient un mort et deux blessés qui ont été évacués sur l'hôpital de Gao, a rapporté la MINUSMA.
Quarante huit heures plus tôt, un bateau transportant des passagers et des biens avait essuyé des tirs d'hommes non identifiés près de village de Tinefewa, village situé à 50 km à l'est de Ber, dans la région de Tombouctou.
Cette dernière attaque avait été précédée d'affrontements armés dans les localités de Zarho, région de Tombouctou, et Bamba, région de Gao, a rapporté la MINUSMA soulignant avoir pu constater qu'une boutique du marché de Bamba a été brûlée, sans doute par vengeance.
Par ailleurs, de vives tensions persisteraient toujours, et cela depuis mercredi dernier, entre deux groupes armés dans la localité de Ber au sujet de la libération de personnes respectivement prises en otage par les deux groupes.
La MINUSMA a condamné toutes ces violations du cessez-le-feu et des droits de l'homme et a indiqué que leurs auteurs auront à répondre de leurs actes.
Ces violences interviennent à la veille d'un nouveau round de négociations entre gouvernement et groupes armés. Prévu pour ce mois de janvier à Alger, ce prochain round doit aboutir au paraphe d'un préaccord devant ouvrir la voie à un accord définitif dont la signature devrait se faire à Bamako.
AT/of/APA