La situation sécuritaire dans le Nord s’est de nouveau brusquement dégradée ces derniers jours.
Après les affrontements armés qui ont eu lieu la semaine dernière dans les localités de Zarho, dans la région de Tombouctou et Bamba, dans la région de Gao et l’attaque du convoi du maire d’Andéramboukane, des individus armés ont attaqué hier vers 4 heures du matin, une position de l’armée malienne. Selon des sources sécuritaires, l’attaque a fait une dizaine de morts et 4 blessés au sein de nos militaires. Les assaillants ont également emporté deux véhicules de l’armée. Hier jusqu’en fin de journée, l’on ignorait le bilan dans l’autre camp.
Selon un communiqué du gouvernement, hier « tôt le matin, des éléments non encore identifiés ont lourdement attaqué la garnison des Forces armées du Mali (FAMa) de Nampala, dans le cercle de Niono, à proximité de la frontière avec la Mauritanie ».
« Les assaillants ont été repoussés et la localité de Nampala est désormais sous contrôle des FAMa. Les combats ont occasionné des pertes en vies humaines et des dégâts matériels de part et d’autre. Un bilan précis sera communiqué dans les heures à venir », précisait le gouvernement, assurant les populations que des dispositions sont prises, avec l’aide des alliés, pour traquer les assaillants afin qu’ils répondent de leurs actes.
« Prenant à témoin l’opinion internationale, le gouvernement condamne cette nouvelle violation du cessez-le-feu, auquel les FAMa se soumettent scrupuleusement. Il demande à la communauté internationale de prendre toutes les mesures nécessaires pour que le processus de paix engagé soit préservé et conduit à son terme. Les Forces armées maliennes restent mobilisées en partenariat avec les forces de la Minusma et Barkhane pour rétablir l’ordre et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national du Mali », ajoute le communiqué.
Selon Oumar Diakité, le maire de Diabaly, une localité voisine de Nampala, les assaillants, sont venus à motos tandis que le reste du groupe était à dos de chameau et à pied. Comme d’habitude, ils ont surpris nos soldats en ouvrant le feu sur leur position. Ils seraient restés dans la ville jusqu’aux environs de 11h avant d’y être délogés.
A. DIARRA