Mali: nouveaux tirs d’obus contre la ville de Gao

News

Société

Article

Société

Publié le mercredi 7 janvier 2015 | Xinhua

© Autre presse par DR
Des roquettes

La ville de Gao a été visée dans la nuit de lundi à mardi par des tirs d'obus, selon des habitants de cette cité du nord du Mali. "Vers 1h15, trois obus sont tombés à Gao sans faire de victime. Mais, ce fut la panique dans la ville pendant toute la nuit", assure un jeune leader actif dans les mouvements de défense de la ville pendant l'occupation djihadistes. Selon les témoins, ce sont surtout les camps militaires et l' aéroport de la ville qui étaient visés.

« Mardi matin, le calme est revenu et les gens vaquent à leurs occupations. Mais, l’armée malienne patrouille et la ville est survolée par des hélicoptères de la Minusma (mission de l’ONU) », précise le jeune leader.

Dimanche déjà, plusieurs attaques ont été perpétrées dans la région de Gao (nord du Mali) contre la Minusma et l’un de ses sous- traitants. Un camion de l’ONU a ainsi sauté sur un engin explosif et quatre autres camions, appartenant à un sous-traitant de la Minusma, ont été brûlés.

Ces incidents s’ajoutent à l’attaque de lundi d’une garnison de l’armée malienne à Nampala (530 km au nord-est de Bamako, non loin de la frontière avec la Mauritanie) par des assaillants non encore identifiés.

Selon des sources indépendantes, cette attaque a fait au moins dix morts et beaucoup de blessés dans les rangs de l’armée malienne et les assaillants ont subi « des pertes énormes ».

« Difficile de faire un bilan à l’heure actuelle, surtout que des soldats déclarés morts sont revenus dans le camp la nuit. Ce qui est sûr, c’est que l’armée a vite pris le contrôle de la situation en infligeant aux assaillants une lourde perte en vies humaines », précise un officier des FAMa (Forces armées maliennes) sous couvert d’anonymat.

Selon lui, les assaillants ont attaqué « par surprise » ce poste de l’armée où étaient positionnés une dizaine de soldats. Ils sont arrivés tôt à bord de deux véhicules Pick-up et une vingtaine de motos. Trois soldats ont été tués et les autres ont réussi à se replier pour « alerter la hiérarchie et demander des renforts ».

Aux environ de 10h30, les assaillants ont été encerclés par des renforts venus de Ségou et surtout de Sévaré (Mopti). « Ils ont préféré affronter l’armée que de se rendre », précise la même source.