Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Le siège de l’hebdomadaire francais « charlie-hebdo » attaqué par des hommes encagoulés: Une dizaine de journalistes et deux policiers tués. Un acte ignoble. Barbare. La piste des « djihadistes » du Nord-Mali est-elle à écarter?
Publié le jeudi 8 janvier 2015  |  Le Soir de Bamako
Siège
© Autre presse par DR
Siège de Charlie hebdo




La nouvelle est tombée hier dans la matinée, des individus encagoulés ont pris d’assaut le siège de l’hebdomadaire français “Charlie-Hebdo” aux cris de “Allahou Akbar” et ont ouvert le feu sur tout ce qui bougeait. Le bilan est lourd, très lourd et trop lourd pour la France : une dizaine des occupants des lieux tués sur le champ. On dénombrerait deux policiers parmi les victimes. N’ayant pas assez d’information sur ce carnage qui frappe la France sur son sol, nous ne pouvons en dire plus. Mais des commentaires, oui !
Ce n’est par la première fois que le siège de notre confrère “Charlie-Hebdo” est attaqué, saccagé et brûlé… Mais c’est bien la première fois qu’il soit le lieu d’une telle tuerie, une telle barbarie digne d’un autre âge.

“Charlie-Hebdo” a ces dernières années eu des rapports conflictuels avec certains milieux islamistes, notamment lorsqu’il a publié des caricatures du Prophète de l’Islam, Mouhamad (Paix et salut sur lui). À l’époque, de nombreux groupes islamistes, voire certains pays musulmans, avaient appelé à la violence contre le journal satirique français. Alors, quand on tient compte ce préalable et des cris lancés par les terroristes, qui auraient crié “nous avons vengé le Prophète” Mouhamad (Psl) après leur forfait, on peut en conclure que l’assaut sanglant mené contre “Charlie-Hebdo” est le fait de terroristes musulmans. Mais cela peut être un leurre.

C’est pourquoi l’on peut explorer une autre piste: celle des djihadistes du Sahel, qui ont juré de faire payer à la France ses actions et son occupation des “terres musulmanes du Mali ». Récement encore, après le Mujao (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest), Ançardine menaçait de porter un coup aux intérêts français en réprésailles contre ses actions au Sahel. Si le Mujao ou encore Ançardine n’ont peut-être pas les moyens d’aller frapper dans le coeurde Paris, leurs alliés de Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), voire de l’État islamique (Daesh), en ont les moyens. On peut donc oser la déduction que le bourbier français dans le Nord du Mali, étendu à tout le Sahel, n’est certainement pas éranger à l’assaut sanglant mené hier contre “Charlie Hebdo”.

Un bourbier créé par le fait que dans la foulée de l’intervention française au Mali et dans le Sahel, et de la guerre contre le torririsme, des autorités françaises ont aussi créé d’autres conditions d’insécurité avec le blanc-seing accordé aux bandits du Mnla (Mouvement National pour la Libération de l’Azawad) et alliés. En effet, la situation au Mali a fait qu’en dehors du sanctuaire libyen, le Nord-Mali est la zone qui abrite des nids de terroristes et des terroristes, qui jouissent du couvert et de la protection des éléments belliqueux du Mnla et leurs alliés du Hcua Hcua (Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad), Maa (Mouvement Arave de l’Azawad)…

Ces terroristes qui ont survécu ne rêvent que d’une chose: venger les énormes pertes faites dans leurs rangs par la France.

L’attaque dirigée contre le siège du journal “Charlie-Hebdo” vise donc à terroriser le peuple français dans l’espoir de le voir presser ses dirigeants à ramener les troupes à la maison. Une attaque psychologique donc, mais dans un bain de sang barbare, ignoble.

Assane SY DOLO
Commentaires