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© Autre presse par DR
Patrouille de Casques bleus à Ber un petit village à 60 km au nord-est de Tombouctou |
Malgré le long processus enclenché sur les négociations en vue de parvenir à un accord global et définitif à Alger sur la crise dans les régions nord du pays, la situation ne s’améliore guère. Les attaques se multiplient. C’est ainsi que le maire d’Anderaboukane a été la cible d’une attaque des bandits armés. Grièvement blessé, il a fini par rendre l’âme. Le lundi dernier également, des groupes armés ont attaqué le camp des FAMA à Nampala, faisant huit morts
rebelleLes attaques contre l’intégrité du Mali interviennent au mauvais moment. La situation est des plus préoccupantes aujourd’hui même s’il est nécessaire de ne pas s’affoler. La MINUSMA, la force Barkhane ainsi que les forces de l’armée régulière malienne sont plus que jamais déterminées à relever le défi de la sécurité dans les régions nord du pays. Mais, force est de constater que l’adversaire dispose de moyens logistiques hyper sophistiqués tel qu’il est nécessaire aujourd’hui plus que jamais de procéder à un véritable réarmement de nos forces armées. Cela est nécessaire et le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, l’a bien compris. En plusieurs circonstances, il a manifesté sa détermination à bien outiller la vaillante armée nationale afin qu’elle puisse véritablement être à hauteur des attentes.
A ce titre, il est surtout nécessaire et urgent de créer un comité, ou, en tout cas, une structure composée d’anciens officiers généraux à la retraite ou délibérément mis au garage afin qu’ils harmonisent leurs intelligences et leurs expertises au service des hommes de terrain dans le but d’anéantir les terroristes.
Ces terroristes ont prouvé, ces derniers temps, qu’ils ne sont pas prêts à respecter un quelconque accord. Certes, les négociations doivent se poursuivre, mais comme on le dit : « qui veut la paix, prépare la guerre. » Cela est d’actualité pour le cas du Mali.
Les conseils et stratégies des anciens ne sauraient être une fin en soi. Il est impérieux de doter l’armée malienne d’escadrilles de combats et de chasse. C’est à cette seule condition qu’on pourra dénicher les terroristes des dunes. Il est plus que jamais important de briser la suprématie des terroristes en se payant des aéronefs.
Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, qui a eu la clairvoyance d’augmenter le budget de l’armée afin qu’elle soit à mesure de faire face aux attaques terroristes, est en train de travailler à réunir les conditions de la matérialisation de ce projet majeur. Il a aujourd’hui l’avantage du soutien de l’ensemble de la classe politique, y compris l’opposition pour arriver à cette fin.
En effet, l’opposition, unie comme un seul homme, est en train de se concerter en vue d’élaborer un document consensuel sur la résolution de la crise dans le Nord. En tout cas, les conditions psychologiques sont réunies pour que l’union des diverses sensibilités du Mali triomphe sur le terrorisme transfrontalier.
Sinaly
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