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Côte d’Ivoire : Ado solutions, un développement fulgurant pour le pays
Publié le lundi 12 janvier 2015  |  Infosept




La Côte d’Ivoire poursuit sa reprise, avec une croissance vigoureuse estimée à 8.8 % en 2013, contre 9.8 % en 2012. Un effet de rattrapage progressif est à l’œuvre depuis la fin de la crise post-électorale de 2010-11, grâce aux grands travaux publics et à la reprise des investissements privés. Des défis structurels demeurent, pour rendre cette croissance inclusive et durable. Le climat des affaires s’est amélioré grâce à diverses réformes, mais le secteur privé a besoin d’un secteur financier plus actif et innovant. Les banques, en situation de surliquidité, pourraient mieux mettre l’épargne à contribution. Les capacités des petites et moyennes entreprises (PME) doivent être renforcées, notamment dans l’agro-industrie, pour tirer un meilleur parti des chaînes de valeur mondiales (CVM) et régionales.
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Les perspectives s’avèrent assez prometteuses en Côte d’Ivoire. La politique de relance par les grands travaux s’est soldée par une croissance estimée à 8.8 % en 2013. Elle devrait se maintenir à 9 % en moyenne en 2014 et 2015, grâce à la poursuite des réformes sociales et d’amélioration du climat des affaires. La bonne mobilisation des ressources internes et externes jouera aussi, de même que la stabilité sociale et politique.

La situation budgétaire s’est nettement améliorée en 2013, après une dégradation en 2011 et 2012. Les recettes ont progressé, grâce à la réorganisation des services fiscaux. Les dépenses se sont stabilisées en pourcentage du PIB, même si elles reflètent encore le poids de la reconstruction et des actions visant à renforcer la cohésion nationale – comme le recrutement des ex-combattants et des enseignants. Ces bonnes perspectives ne doivent pas occulter l’ampleur des défis à relever. Le PIB par habitant reste en effet très inférieur à son niveau de 2000. La première priorité consiste à rendre la croissance durable et inclusive, pour qu’elle réponde aux besoins pressants d’une population jeune et en quête d’emploi. La compétitivité du pays reste à améliorer. Les contraintes sont connues : l’administration routière et les procédures douanières s’avèrent peu fluides et la fiscalité très complexe (62 dossiers d’impôts face à 36 en moyenne en Afrique, selon le rapport Paying Taxes 2014). La main-d’œuvre reste peu adaptée aux besoins des entreprises, tandis que le secteur financier, en surliquidité, se montre peu actif dans l’accès au financement des PME – une problématique récurrente. Des actions coordonnées entre le gouvernement et les différents acteurs économiques seront nécessaires pour éviter de nouvelles poussées inflationnistes, surtout sur les produits alimentaires.

La normalisation politique se poursuit depuis la fin de la crise post-électorale de 2010-11, même si le double défi de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale reste dans une certaine mesure à relever. Un dialogue républicain avec l’opposition a été engagé par les autorités, accompagné par des mesures de réconciliation. De nombreuses rencontres à un haut niveau entre l’opposition et le gouvernement se sont tenues au début de l’année 2014. Les initiatives visant à promouvoir la sécurité nationale, le désarmement et à protéger le droit à la propriété (menacé par les pillages) méritent d’être renforcées.

Les CVM offrent des perspectives de croissance intéressantes pour la Côte d’Ivoire. Le pays dispose en effet d’un potentiel important en ressources naturelles et humaines, sans oublier la qualité relative de ses infrastructures, à l’échelle de la sous-région. Des opportunités d’industrialisation restent à exploiter dans les chaînes de valeur à fort potentiel régional. Dans ce cadre, des politiques ciblées s’avèrent nécessaires pour amener les PME à jouer un rôle clé. Il s’agit de résoudre leurs problèmes de financement et de capacité de gestion.

Abdoulaye A. Traoré
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