Les dépenses des pouvoirs publics et administrations centrales seront de 1 430,734 milliards contre 1 448,096 milliards dans le budget rectifié. Celles des administrations déconcentrées des régions s’élèvent à 262,027 milliards contre 257,260 milliards dans le budget rectifié 2014.
Cette augmentation de 1,85% s’explique par la poursuite de la déconcentration des crédits des services des secteurs sociaux, le renforcement de la dotation budgétaire des administrations déconcentrées pour une plus grande opérationnalité, la dotation des régions de crédits pour la prise en charge des dépenses du comité régional d’orientation, de coordination et de suivi des actions de développement (CROCSAD) et le transfert des crédits de certains ministères sectoriels(éducation, santé)aux collectivités territoriales dans le cadre de la décentralisation.
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Les dépense au titre des budgets annexes, comptes et fonds spéciaux sont prévus pour 92,601 milliards contre 101,269 milliards dans le budget rectifié de septembre dernier. Soit une baisse de 8,47% imputable à la réduction du fonds de remboursement des crédits TVA pour tenir compte du niveau réel de recouvrement et à la non inscription de crédits pour le fonds de développement de l’eau, qui n’est pas opérationnel.
Les dépenses au titre des salaires s’élèvent à 250,668 milliards contre 246,567 milliards dans le budget rectifié, soit une augmentation de 1,66%, qui prend en compte l’incidence des protocoles signés avec les partenaires sociaux.
Les dépenses de matériels et missions grimpent à 102,940 milliards contre 99,112 milliards en 2014. Pour celles liées aux déplacements et missions, elles sont prévues pour 41,012 mi milliards, en hausse de 6,06% à cause du renforcement de la dotation budgétaire relatives aux frais de transport ainsi qu’aux indemnités de déplacement des Forces Armées et de Sécurité, des pouvoirs publics et Administration générale du secteur Rural et de la Diplomatie.
En 2015, les dépenses électorales prévues sont de 17 milliards en prévision des communales et des régionales à venir.
Ce budget 2015 dégage un déficit de 70,920 milliards, en baisse de 75,557 milliards par rapport au collectif budgétaire de septembre dernier. Un déficit qui sera financé par les aides budgétaires et la mobilisation d l’épargne à travers les titres d’emprunts émis par le trésor.
Le groupe parlementaire VRD, a choisi de ne pas voter ce budget qui pour eux n’est adossé à aucune politique sectoriel clairement définie.
Ils ont par ailleurs déploré l’absence d’une loi de programmation militaire. Parmi les autres critiques faites à ce budget il y a le fait qu’il ne prend compte, suffisamment du moins, la baisse des cours de pétrole.
Diakité