11 janvier 2015, deuxième anniversaire de l’opération Serval, le Président IBK était à Paris pour transmettre au peuple Français éprouvé par les attentats terroristes la solidarité du Mali. C’était normal, le Mali ne pouvait pas être absent d’un tel rendez-vous de la fraternité. Notre Président était aux cotés du Président Français et du Premier ministre Israélien. Il était heureux, ça se voyait, par moment il jubilait même. Il était en première ligne, deux rangs derrière lui, les Présidents Béninois et Nigérien mais il y’avait quelque chose d’incomplet à ce tableau.
En allant à Paris, IBK laisse derrière lui, les soldats maliens blessés lors de l’attaque terroriste de Nampala. Un petit geste à leur endroit, une petite visite auraient remonté leur moral et celui de la nation malienne. Un petit geste à l’endroit des douze militaires maliens tombés à Nampala sous les bals des terroristes aurait grandi le Président aux yeux de son peuple. Les assassins de Nampala et ceux qui ont décapité Charlie Hebdo se nourrissent de la même haine de la liberté et de la démocratie.
Notre Président donne l’impression au malien que son émotion est sélective. Il donne l’impression au malien qu’il est plus prompte à se rendre à l’extérieur même quand les terroristes frappent les soldats au service de la nation. C’était juste de marcher à Paris le 11 janvier 2015 mais cela aurait été plus juste de poser un geste à l’endroit de ceux qui sont tombés à Nampala une semaine avant l’attentat contre Charlie Hebdo.
B . Daou