SECURICOM, une société de sécurité privée opérant à l’aéroport de Bamako-Senou vient d’empêcher deux journalistes maliens de prendre leur vol pour Kinshasa où ils étaient invités à participer la rencontre de la presse francophone en prélude au 14ème sommet de la francophonie qui doit se tenir dans ce pays en octobre prochain.
Invités par les organisateurs du forum de la presse francophone, les journalistes maliens très attendus à Kinshasa pour parler de l’expérience malienne en matière de : « paix et sécurité : le rôle et la responsabilité du journaliste », le cas du Mali, nos confrères Mahamane Hamèye Cissé, directeur de publication du scorpion et Makan Koné, président de la Maison de la Presse du Mali ont été bloqués par les agents de SECURICOM pour des problèmes de visas. Vu qu’il n’y a pas d’ambassade de République Démocratique du Congo au Mali et le délai très court, les organisateurs du forum ont pris toutes les dispositions pour que les invités puissent voyager. Une fois sur place, ils prendront le visa à l’aéroport. Pour ce genre de voyage, un certain nombre de document est exigé dont la DGM. Nos deux confrères avaient tous ces documents en possession mais malgré tout les agents de SECURICOM n’ont rien voulu savoir. Ils ont tout simplement refusé le ticket d’embarquement pour Ethiopian Airline en destination de Kinshasa.
Or, à ce forum important, les participants maliens, plus précisément Hamèye Cissé est attendu pour une communication.
La question qui se pose est la suivante : à quoi servent la police de l’air et la police des frontières si une société privée fait la loi à l’aéroport de Bamako-senou ? Depuis quand, un privé est responsable de la sécurité des vols et des passagers au détriment de l’Etat ?
De façon générale, les maliens admettent que SECURICOM appartient à des intouchables maliens tapis dans l’ombre des politiques. Même certaines représentations diplomatiques protégeraient cette société. Selon nos dernières informations, SECURICOM ne dispose même pas de matériels adéquats de travail. Elle n’est là qu’a pompé l’argent des maliens au nom d’un contrat qui n’existe nulle part au monde si ce n’est le Mali.
Les responsables des organisations professionnelles de la presse décident d’écrire au ministre de la sécurité intérieure, au ministre de la communication, au ministre des transports, au premier ministre et au président de la république pour savoir le vrai rôle de SECURICOM, la nature de son contrat avec l’Etat et les prédateurs qui s’y cachent derrière.