Il faut que tous les pays se mettent d’accord sur un pacte social pour faire avancer la démocratie. Mais surtout créer un cadre de discussion qui ne pourrait pas entraver les différents programmes de développement économique et social dans les pays membre de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. C’est au préalable l’agenda affiché par les pays de l’Uemoa, qui se réunissent depuis ce lundi 12 jusqu’au 14 janvier, à Abidjan-Plateau, dans le cadre de la 5e assemblée générale du Conseil du travail et dialogue social (Ctds).
Réunissant les personnalités et experts, cette 5e assemblée du Ctds, depuis 2009, se tient pour la première fois à Abidjan, hors de son siège habituel (Ouagadougou). Et cette décision, selon le ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Formation professionnelle, fait suite au souhait émis lors de la 4e Assemblée générale le 5 décembre 2013.
Pour le ministre, ce rendez-vous est celui de la promotion et de la valorisation des vertus du dialogue et de la concertation dans la prise de décisions. Avant de préciser: « je crois qu’il y a quelque chose de très important qui doit être prônée par les différentes instances de notre sous-région. Il nous faut d’abord la paix pour impulser le développement. Les entraves qui devraient freiner le développement de nos Etats encore fragiles devraient s’estomper. Et je crois que cette réunion va permettre d’amplifier encore ces différents messages adressés à nos partenaires sociaux ».
Selon lui, la paix et la réconciliation sont des gages pour une application effective des différents programmes de société qui visent à améliorer non seulement un climat intérieur, mais le sort des populations des pays qui forment l’Uemoa. Un des principaux messages que Moussa Dosso entend faire véhiculer au cours de cette assemblée.
« Comme vous le savez, notre union doit relever des défis importants qui sont parfois compromis par les crises sociales et sécuritaires récurrentes auxquelles sont régulièrement confrontés nos Etats membres », a soutenu Seydou Sisouma, commissaire en charge du département du développement humain (Ddh) de la commission de l’Uemoa.
Il a salué les mutations considérables que le Conseil a connues durant ces deux dernières années « grâce au dynamisme du bureau sortant », pense-t-il. En souhaitant l’allongement du mandat du président qui passera de deux à quatre ans.
Marquée aussi par l’élection du nouveau président, le Ctds devrait, au dire des experts du Bureau ivoirien du travail et aussi du ministre d’Etat Moussa Dosso, engager tous les pays membres vers un pacte social pour faire avancer la démocratie.
Kamagaté Issouf