Les Médiateurs de la République de l’UEMOA soutiennent le Mali dans la crise qu’il traverse. Ils appellent le peuple malien à une résistance pour barrer la route aux envahisseurs. Ils sont, selon les explications du Pr Albert Tévoédjrè, favorables à la tenue de la concertation nationale entre les forces vives du pays.
Les Médiateurs de la République des pays de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’ouest (UEMOA), avec à leur tête le président de leur association, le doyen Albert Tévoédjrè, étaient à Bamako au chevet de la situation que traverse le Mali. C’était au cours d’une mission du 24 au 25 septembre. Autour du Médiateur de la République du Mali, Diango Sissoko, ils ont rencontré les plus hautes autorités maliennes, les diplomates accrédités au Mali avant d’avoir une longue séance de travail dans les locaux du médiateur de la République du Mali. A la fin de ce conclave, ils ont rencontré la presse dans l’après-midi du mardi 25 septembre. A cette occasion, le président du bureau des médiateurs de l’UEMOA, Pr Albert Tévoédjrè, a appelé les Maliens à « une mobilisation populaire de résistance pour faire échec aux agresseurs ». Ils invitent les organisations régionales, internationales et non gouvernementales à apporter leur soutien à cette action.
Pour M. Tévoèdjrè, il faut que les partenaires du Mali accompagnent les efforts de solidarité complémentaire pour sortir le pays de la très grave crise qu’il traverse et qui menace l’ensemble de la sous-région. «Nous appelions à une écoute attentive ainsi qu’à une prise en compte effective des aspirations du peuple malien dans les divers processus décisionnels les concernant», a-t-il indiqué. Les médiateurs de la République de l’UEMOA assurent que leurs investigations ont permis de comprendre que le Mali est un grand peuple dont les ressortissants des pays de l’espace UEMOA sont tous un peu issus. Que le peuple malien est porteur de traditions et de valeurs qu’il faut respecter.
Ils rappellent que «l’immense majorité des musulmans maliens sont tolérants, pieux, travailleurs et solidaires des valeurs islamiques largement partagées». M Téovoédjrè et ses collègues n’ont pas manqué de condamner énergiquement les graves violations des droits humains perpétrés dans les régions nord du Mali par des groupuscules armés et autres réseaux criminels contre les paisibles populations civiles et le riche patrimoine culturel du pays (amputations, lapidations, coups de fouet…).
Les médiateurs ouest-africains invitent, par ailleurs, la classe politique, les forces vives de la nation et l’armée républicaine du Mali à un dialogue inclusif et à un consensus sincère sur l’essentiel en vue de faire face au double défi que constituent la reconquête du septentrion du pays, d’une part, et l’organisation d’élections crédibles, d’autre part. Dans ce sens, Diango Sissoko et ses collègues médiateurs «soutiennent la tenue des concertations nationales en cours de préparation et qui sont destinées à souder davantage les Maliens derrière leurs institutions».
Pour les professeurs Albert Téovoédjrè, Sérigne Diop et les autres, les initiatives prises par les partenaires du Mali comme la CEDEAO sont à saluer et à encourager.
