Makan Koné, président de la Maison de la presse du Mali, et Hamèye Cissé, directeur de publication du journal "Le Scorpion", après avoir été empêchés de prendre leur vol pour Kinshasa par Sécuricom, malgré tous leurs documents de voyage en règle, ont tenu à informer leurs confrères sur l`incident lors d`un point de presse hier à la Maison de la presse avant leur embarquement mercredi soir.
Comme nous l`écrivions hier, Sécuricom, une société privée chargée de la sécurité des voyages se comporte en territoire conquis à l`aéroport international de Bamako-Sénou. En effet, mardi matin le président de la Maison de la presse, Makan Koné, et le directeur de publication du Journal "Le Scorpion", Hamèye Cissé s`apprêtaient à embarquer pour Kinshasa pour la rencontre des médias francophones (27-29 septembre), quand un agent de la société privée de sécurité du nom de Roger les a contraints à annuler leur voyage.
Des cinq journalistes maliens invités à cet événement dont Alexis Kalambry, directeur de publication du journal "Les Echos", Tiégoum B. Maïga, président du Groupement patronal de la presse écrite, seuls, Makan Koné et Hamèye Cissé étaient prêts à se rendre mardi dans la capitale congolaise par un vol de la compagnie Ethiopian Airlines.
Ces hommes de médias s`y rendaient pour soigner l`image du Mali, minée par des crises. A ce colloque, plus de 100 responsables des médias francophones prendront part. Hamèye Cissé devrait intervenir avec trois autres confères de la Belgique, du Cameroun et du Congo Kinshasa sur "Comment traiter la question de l`insécurité et des conflits sur le terrain et dans les rédactions ? Quelles limites objectives rencontrent les journalistes dans le traitement de ces matières...". Une occasion, pour lui, de partager l`expérience malienne avec ses confrères d`autres pays.
Hier grâce à la détermination des organisateurs, les deux soldats de la paix et de la réconciliation au Mali ont pu quitter Bamako pour Kinshasa, mercredi en fin d`après-midi. Quant à Sécuricom, cette expérience malheureuse ne fait que renforcer les nombreux reproches à elle faits en raison de ses agissements à l`emporte-pièce à l`aéroport international de Bamako-Sénou. Ce comportement ne doit pas rester impuni. Et c`est le lieu d`interpeller le ministre des Transports et des Infrastructures routières, le lieutenant-colonel Abdoulaye Koumaré qui devra clarifier le rôle de cette société à l`aéroport Bamako-Sénou et en même temps rendre ses prérogatives à la police des frontières.
