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Le PARENA à propos du Nouveau Gouvernement : « L’instabilité primatoriale et gouvernementale est la manifestation d’une absence de vision au plus haut sommet de l’État »
Publié le mercredi 14 janvier 2015  |  L’Indépendant
Crise
© AFP par AHMED OUOBA
Crise Malienne : Ouverture des négociations entre Bamako et groupes touareg
Samedi 08 juin 2013. Ouagadougou. Les négociations entre le pouvoir malien et les rebelles touareg qui occupent Kidal, dans le nord-est du pays, se sont ouvertes sous l’égide de la médiation burkinabè. Photo:M Tiébélé DRAME, Conseiller Spécial du Président malien, en charge d’engager des contacts avec les groupes armés du Nord-Mali




Pour les responsables du Parti pour la renaissance nationale (PARENA) la valse des Premiers ministres, trois en seize mois de gouvernance IBK, est la preuve " d'une absence de vision au plus haut sommet de l'État. Elle est symptomatique d'une profonde crise politique dans laquelle le pays patauge ". Ce parti de l'opposition propose une série de mesures permettant au Mali de faire face aux défis qui sont les siens

Dans la déclaration qu’il vient de nous faire parvenir, les premiers responsables du PARENA ne se font pas d’illusion sur la crise que traverse le Mali. En effet, en sa session ordinaire du lundi 12 janvier 2015, le Comité Directeur de ce parti a apprécié la situation nationale, marquée par la démission du Premier ministre Moussa Mara le 8 janvier précédent. Cette démission, expliquent-ils,  a mis fin à neuf mois d’aventurisme pendant lesquels le Mali a perdu le contrôle de la quasi totalité du Nord. «  Les efforts de reconstruction, de re-motivation et de re-mobilisation de l’armée ont été sapés. Des scandales financiers d’une ampleur jamais égalée dans notre pays ont éclaboussé le leadership malien pendant la même période. 
Monsieur Modibo Keita a été chargé de former un nouveau Gouvernement censé donner un nouveau souffle au mandat du président « , relève-t-on dans le texte signé par Secrétaire général du parti, l’ex-ministre Djiguiba Kéita dit PPR.
Tiébilé Dramé et ses amis soulignent que le PARENA salue la rencontre du nouveau Premier ministre, à son initiative, avec la classe politique, contrairement à son prédécesseur qui l’a traitée avec mépris. Le nouveau Premier ministre est le troisième chef de gouvernement nommé par le président de la République en 16 mois!
«Cette instabilité primatoriale et gouvernementale», à les croire, «est la manifestation d’une absence de vision au plus haut sommet de l’État. Elle est symptomatique d’une profonde crise politique dans laquelle le pays patauge. Enfin, elle soulève de graves questions sur l’autorité de nomination des premiers ministres successifs».
Dans ces circonstances difficiles, le parti du bélier blanc assure que le salut du pays réside en :
– l’élaboration, à la suite de concertations,  d’une feuille de route pour sauver le pays,
– le desserrement de l’étau de la famille du Président sur les institutions et l’appareil d’État.
À l’instar du peuple malien, nous jugerons le nouveau Premier ministre et le gouvernement formé le 10 janvier en leurs capacités à:
– endiguer la dégradation continue de la situation au Nord et l’insécurité grandissante dans les villes et dans les campagnes,
– à reprendre le contrôle du processus de sortie de crise afin que le Mali cesse d’être spectateur de son destin,
– à négocier, dans le cadre du dialogue inter-malien, un compromis qui préserve la Nation, la cohésion et la stabilité du pays.
– traduire devant la justice tous ceux qui sont impliqués dans les malversations financières à l’occasion de l’achat du 2ème avion présidentiel et de fournitures à l’armée,
– faire toute la lumière sur les événements tragiques des 17 et 21 mai 2014 qui ont conduit à la partition de fait du territoire malien, notamment en rendant publiques les conclusions de l’enquête parlementaire y afférente,
– alléger les souffrances des ménages et améliorer les conditions de vie du peuple,
– renforcer la confiance des Maliens en leur pays et en ses institutions par une lutte efficace contre la corruption et une bonne administration de la justice.
Pour PPR, Modibo Kéita aurait été Premier ministre que le Mali n’aurait pas connu le drame de Kidal. Mais il veut analyser à la loupe les actes que le nouveau gouvernement va poser avant de faire son pronostic sur sa réussite ou son échec. Il note toutefois que le nouveau chef du gouvernement est un homme d’expérience, un grand commis de l’Etat, qui peut tirer profit des préjugés favorables dont il jouit.
 Bruno D SEGBEDJI
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