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Les Echos N° 3945 du 27/9/2012

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Annonce de la Micema au mali : Panique dans les rangs des djihadistes à Tombouctou
Publié le jeudi 27 septembre 2012  |  Les Echos


Mali:
© AP par DR
Mali: Le groupe islamiste Ansar Dine libère l`otage suisse Béatrice Stockly
24 avril 2012.Tombouctou.Mali. A un point de rendez-vous dans le désert de Tombouctou,les combattants de Ansar Dine montent la garde au moment de la libération de Béatrice Stockly enlevée le 15 avril dernier dans le nord du Mali


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Quête de bénédictions auprès des populations, bâtiments publics désormais en vente aux enchères, sacrifices rituels... Rien ne va plus dans les rangs des jihadistes à Tombouctou depuis l'annonce de l'intervention imminente de la Cédéao (Micema) abusivement appelés sur place, les "chrétiens".

"Les chrétiens arrivent" ! C'est désormais le mot d'ordre des jihadistes dans la ville de Tombouctou depuis l'accord survenu entre Bamako et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), voire avec l'ONU, accord consécutif à une intervention militaire visant à déloger les occupants du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et d'Ançar Eddine. Joint au téléphone, un habitant de Tombouctou signale que l'effet d'annonce a d'ores et déjà eu d'importantes répercussions dans les rangs des assaillants. "En l'absence de l'imam de la Grande mosquée de Tombouctou en déplacement à La Mecque, ils ont fait le porte en porte, dans la journée du mardi dernier".

En vue, poursuit notre interlocuteur, de solliciter des bénédictions des populations pour combattre les "chrétiens". Sont appelés "chrétiens", entendez les "croisés", les militaires de l'armée malienne et surtout ceux de la future Mission de la Cédéao au Mali (Micema), originaires des pays de la sous-région et d'ailleurs. Les populations, pour la majorité mécontentes de la présence des islamistes, se sont abstenues de leur accorder leurs grâces arguant qu'elles n'ont auparavant jamais demandé leurs avis avant de conquérir la ville. Ce n'est donc pas aujourd'hui, maintenant ! Les plus téméraires leur ont même clairement signifié leur total soutien à la Cédéao.

De guerre lasse, rapportent nos sources, ils ont eux-mêmes procédé à des sacrifices rituels mardi dernier en immolant trois bœufs et en distribuant aux enfants des pains de fabrication locale communément appelés "takula". Une pratique, soit dit en passant, condamnée par eux-mêmes puisque assimilée à du syncrétisme.

Des valises prêtes

La panique a aujourd'hui conduit certains des occupants à faire leurs valises même s'ils restent encore sur leurs gardes dans la ville. "Ils scrutent surtout le ciel dans la crainte d'une intervention aérienne imminente de l'armée française ou américaine", indique notre interlocuteur. Le début de débandade se manifeste aussi par des comportements désespérés à l'image de la mise en vente des bâtiments publics et/ou appartenant à l'Etat. Il s'agit du gouvernorat, du logement du gouverneur, des différentes directions régionales, etc. Les prix de mise en vente oscillent entre 3000 et 5 millions de F CFA. Bien entendu, indiquent nos sources, les marchandises n'ont pas eu preneurs et l'histoire prête aujourd'hui à rire dans la ville.

Cette autre histoire qui prête ,à confusion, est la création d'une prison pour femmes où, au contraire de celle des hommes, nos jihadistes ont installé des moustiquaires, des matelas confortables et même des ventilateurs. Bizarre pour une prison pour femmes où les gardiens sont susceptibles d'être des hommes de Dieu ! Parmi les assaillants en présence, soutiennent nos sources figurent des ressortissants de plusieurs nationalités (Burkina Faso, Niger, Sénégal, Tchad, et même des Arabes venus du Maghreb), en plus des Maliens et en l'occurrence des Tombouctiens d'origine. Mais tous, aujourd'hui, s'attendent au pire, mais de manières différentes.

B. S. DlARRA

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