Le Mali a demandé le 23 septembre à l'Organisation des Nations unies (ONU) d'adopter une résolution autorisant l'intervention d'une force militaire internationale pour l'aider à reconquérir le Nord. Hier mercredi, notre pays était au centre d'une réunion à New York sous l'égide du secrétaire général de mm l'ONU Ban Ki-moon et le Mali attend impatiemment cette résolution.
Consacrée à la crise sahélien-ne en général, la réunion a été souhaitée et initiée par la France dont six ressortissants sont pris en otages par les islamistes. Mercredi, hormis la nomination d'un envoyé, aucune décision n'était attendue à l'issue de cette réunion, essentiellement symbolique selon certains observateurs. Le Mali attend de cette assemblée générale une résolution autorisant une intervention d'une force internationale. Contrairement aux déclarations du chargé des affaires politiques de l'ambassade des USA, Margaret MC Elligott, mardi devant une délégation des marcheurs du mouvement vert jaune rouge qui privilégie une organisation des élections, à l'ONU, toutes les nations, en particulier la France, sont pour une intervention au Mali.
Selon Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française, qui souhaite une décision rapide du Conseil de sécurité, «les choses allaient dans la bonne direction». Concernée au premier chef par la crise au Mali avec six otages retenus dans le Sahel, la France a promis son soutien logistique à l'intervention, mais a exclu d'y participer directement. Outre Paris, représenté par le président François Hollande et son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, les chefs d'Etat du Bénin, qui préside l'Union africaine, de la Tunisie, du Niger, du Togo et d'Afrique du Sud participaient à la réunion selon de sources onusiennes.
Mais la présence d'autres hauts dirigeants occidentaux n'est pas annoncée. Et si François Hollande a consacré une large part de son allocution devant l'Assemblée générale à la crise malienne, le président américain Barack Obama n'a pas dit un mot sur la crise sécuritaire au Mali et dans le Sahel.
On comprend dès lors l'attitude de la représentation américaine à Bamako. «Sur le Sahel et le Mali, nous voulons entramer la communauté internationale, la convaincre que c'est un sujet d'intérêt pour tous», a déclaré hier un diplomate français.
«C'est Al-Qaïda qui est au Nord-Mali, ça devrait pourtant la faire réagir», commentait-on hier dans les couloirs de l'ONU. Si l'Assemblée venait à adopter la résolution, ce qui est très probable, nous confie un diplomate malien, ce serait un grand pas franchi dans la lutte contre les islamistes.