 |
NEWS |
.jpg)
© aBamako.com par A.S
Premier conseil des ministres du gouvernement Modibo KEITA Le Conseil des Ministres s`est réuni en session ordinaire, le mercredi 14 janvier 2015 dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba sous la présidence du Président de la République, Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA. |
Dans son adresse à la nation, à la faveur du nouvel an, le président de la République, El Hadj Ibrahim Boubacar Kéïta, avait annoncé l’acquisition prochaine des équipements et de nouvelle dotation en tenue. La promesse ainsi prise se réalise peu à peu.
En prélude au 54ème anniversaire de nos Forces armées et de sécurités (FAMa), les différents Etats-majors et directions centrales viennent de doter les hommes relevant de leur commandement en nouvelles tenues. “Depuis mon incorporation à la Garde nationale, je n’ai jamais eu autant de tenues et accessoires comme celles de cette année” nous a confié un jeune militaire au Camp de Gardes à Ntomikorobougou. Selon lui, la dotation comprend un ensemble de treillis, deux complets camouflés de différentes couleurs (verte et saharienne), une chandelle (pullover lourd contre le froid), deux galons, deux écuissons, deux dessous, trois pairs de rangers, une pair de chaussure basse, un ceinturon, une ceinture, deux blasons (FAMa), un béret avec son macaron, une pair de chaussettes, un sac à dos. La dotation concerne tous les hommes et de tous les corps confondus des FAMa.
C’est dire que les militaires sont les premiers bénéficiaires de ce qu’on peut désormais appeler les ‘’retombées positives de la surfacturation’’. Dans les casernes, la joie se lit sur tous les visages. Est-il besoin de le rappeler ? Une telle aubaine en termes de dotation fournie à nos hommes remonte à des années linéaires. Par an, on leur donnait à peine une tenue complète. Selon nos sources, pour être bien habillé, les plus fortunés de nos hommes achèteraient des tissus auprès des commerçants importateurs pour les coudre surplace auprès des tailleurs militaires spécialisés, ou s’approvisionner sur le marché noir auprès de certains magasiniers du Commissariat des armées. Très discret, au début des années 80 et 90, mais de plus en plus ce commerce illicite sortirait de la clandestinité. Les intermédiaires aguerris proposeraient en plein jour la marchandise sous les manteaux aux clients potentiels dans les casernes. Une dotation aussi fournie que complète comme celle qui vient d’être effectuée est naturellement un frein à la magouille. Car, selon nos sources, ces marchandises frauduleuses sont soustraites des dotations normales annuelles et revendues sur le marché noir par petits morceaux. La filière impliquerait même des officiers. La pratique aussi vieille que les armées elles-mêmes, n’est pas typiquement malienne. Sinon, ailleurs la filière est bien surveillée. Tout élément qui se fera prendre à la trappe est immédiatement puni. La sanction est proportionnelle à la dimension du délit. Elle peut aller : de la simple blâme à la radiation pure et simple, suivis parfois d’emprisonnement ferme. Vivement la poursuite de cette nouvelle politique de dotation de nos hommes, qui requinque leur moral.
Mohamed.A. Diakité
| Nos réseaux sociaux |
|
Tous les articles d'actualités
