Le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) vient de signer avec le Burkina Faso et le Mali, un accord pour le rapatriement des refugiés maliens vivant sur le sol burkinabé.
Cet accord tripartite offrira un cadre juridique pour accompagner le rapatriement volontaire organisé des réfugiés maliens vivant au Burkina Faso et leur réintégration au Mali. L’annonce a été faite dans un communiqué de l’Agence des nations unies pour les refugiés (UNHCR), rendu public par l’agence de presse africaine ce dimanche 11 janvier 2015.
Selon le document, la délégation du gouvernement du Mali a été conduite par Hamadoun Konaté, ministre de la Solidarité, de l'Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord.
L'Accord Tripartite, indique le communiqué, implique que «les parties s'engagent à respecter le caractère volontaire du rapatriement dans la sécurité et la dignité, tout en garantissant le droit d'asile et la protection internationale pour les réfugiés maliens qui n'auront pas opté pour le retour».
«L’un des effets immédiats sera la création d'une Commission tripartite pour définir les modalités pratiques de mise en œuvre du programme de rapatriement volontaire organisé lorsque les conditions stipulées dans l'Accord Tripartite seront réunies», précise le document. Le document souligne que L'UNHCR se réjouit de la conclusion de cet Accord qui «offre un cadre juridique pour accompagner le rapatriement volontaire organisé des réfugiés maliens vivant au Burkina Faso et leur réintégration au Mali».
Depuis novembre 2013, environ 4 410 réfugiés maliens ont quitté les camps de réfugiés du Burkina Faso pour regagner leur pays, de façon spontanée ou facilitée par l'UNHCR et son partenaire gouvernemental, la Commission nationale pour les réfugiés. En parallèle à ces mouvements de retour, de nouvelles arrivées de réfugiés ont été enregistrées ces derniers jours. A ce jour, le Burkina Faso offre l'asile à 32 082 réfugiés maliens installés dans les trois camps de Saag-Nioniogo dans la région du Centre, de Goudoubo et de Mentao dans la région du Sahel. Certains réfugiés se retrouvent en milieu urbain, notamment, à Ouagadougou, la capitale et à Bobo-Dioulasso, la capitale économique.
A. LAMY