Demain mardi, 20 janvier 2015, le Mali, notre pays, célèbre le 53e anniversaire du départ du dernier soldat français du sol du Mali, et l’érection d’une armée nationale, composée de maliens et dirigée par des maliens.
Après 53 ans d’existence, quel bilan pour une armée qui peine à résoudre les problèmes qui se posent à elle ? Que devrait –on faire pour que cette armée qui fête ses 53 ans, demain mardi, 20 janvier 2015, puisse ressembler ou sinon, agir à hauteur de dignité, comme aujourd’hui, ces Tchadiens qui parcourent le continent de long en large, engagés dans des combats qui ne sont pas les leurs ? En un mot, que faudrait-il faire, pour que cette armée puisse faire face à sa
mission de défense du territoire national. Les soldats de cette armée, arrêteront de fuir les combats arguant son manque d’équipement à un moment où, les autorités de la République mettent le paquet en ce qui concerne, son réarmement moral, technique et financier ? L’armée
malienne, a étalé ses lacunes à la faveur de la grande invasion narco-djihadiste, aggravées par l’occupation militaire de plus des 2/3 du territoire national. C’était en janvier - mars 2012, à la suite de la triste aventure des jeunes gens de Kati. Aujourd’hui, après les efforts immenses déployés par la République pour le réarmement moral, technique et financier de cette armée, il urge de s’interroger sur le mode de recrutement au sein de nos forces de défense et de sécurité.
Il apparaît clairement, au regard des comportements décriés çà et là
chez nos porteurs d’uniformes, que les recrutements ne sont jamais
faits dans les règles de l’art. Nous n’avions toujours qu’une armée
composée, non pas de soldats recrutés et dédiés à la défense de la
Mère – Patrie, mais de jeunes gens accablées par le chômage, en quête
d’emploi tranquille. Mais puisque, nous n’étions jusqu’en 2012, pas
une nation aux traditions guerrières établies, nous n’avions d’armée
et de soldats, que des civils en armes, moralement hors-jeu des affres
de la guerre conventionnelle. On ne va plus à l’armée, à la
gendarmerie, à la garde républicaine et à la police, pour se voir
transporter sur le front, mais pour vivre à l’abri du besoin par le
canal de versement régulier et rassurant d’un salaire, ou sinon, jouir
des avantages de la tenue de gendarme, de policier, de garde
républicain et de militaire de l’armée.
L’exigence d’une rapide et salvatrice reconversion des mentalités au
sein de l’armée et à l’occasion du recrutement de son personnel.
Aujourd’hui et c’est le lieu de le dire, tous les fronts sont chauds.
Le Mali, notre pays, n’est pas une exception. Et plus rien ne sera
comme avant. Nous nous devrons de nous obliger au recrutement et la
formation de soldats sortants de la moule de jeunes gens motivées,
amoureux du métier des armes, déterminées et engagées moralement et
physiquement à la défense de la Mère – Patrie. Plus jamais de chômeurs
–soldats recrutés sur la base de relations parentales, de postulants à
l’uniforme recommandés par la hiérarchie administrative ou militaire.
Mais de soldats dans l’âme, de soldats patriotes dédiés aux fronts en
temps de crise ou non, soldats respectueux de son équipement et
matériel. Ce 20 janvier 2015, la 53e de notre armée nationale, appelle
à l’érection d’une vraie armée, celle qui se dédiera à la défense de
la moindre parcelle du territoire national, dans l’honneur et la
dignité.
Sory de Motti