L`Afrique du Sud se tient prête à envoyer des troupes au Mali en cas de décision des Nations unies mais défend l`idée d`un ultimatum aux groupes armés jihadistes occupant le nord de ce pays avant toute intervention, a expliqué le président Jacob Zuma dans une interview à la chaîne France 24 .
« S`il y a une décision de l`ONU, je ne pense pas que nous aurions des difficultés à adjoindre nos troupes aux forces destinées à résoudre le
problème ». « Nous avons déjà fourni des troupes en Afrique dans le cadre de certaines institutions », a-t-il déclaré.
Interrogé sur sa lecture de la situation au Mali et d`éventuelles différences avec la France, M. Zuma a minimisé, soulignant qu` »il n`y avait
pas forcément de désaccord ».
« C`est une question de séquence », a-t-il dit.
« Quelle que soit la situation, on ne démarre pas sur l`option militaire (…). Au Mali, s`il y a des gens qui débarquent et prennent une partie du
pays, on doit prendre une décision pour dire +cessez, retirez vous, désarmez vous, etc+. Laissons les répondre +non on ne veut pas+ et ensuite on sait ce qu`on a à faire. S`ils sont armés, on doit prendre des mesures militaires », a-t-il exposé.
« Ce que nous disons, certains d`entre nous, c`est qu`on a besoin de prendre une décision et de leur donner un ultimatum et s`ils ne bougent pas, alors on passe à l`action », a-t-il ajouté.