Dans le cadre de la lutte contre l'épidémie à virus Ebola, la nécessité de continuer la recherche a été soulignée lors d'un forum sur l'évaluation des traitements et des vaccins potentiels du virus Ebola en Afrique de l'Ouest, ouvert lundi à Dakar.
Le ministre sénégalais de la Santé Awa Marie Coll Seck a préconisé une mobilisation de tous les Etats de la sous-région " pour faire reculer l'épidémie", se déclarant convaincue que la recherche constitue l'une des solutions face à Ebola.
Elle a invité les Etats africains, qui regorgent de chercheurs, à s'engager davantage dans la lutte contre l'épidémie "en déployant des ressources humaines, en investissant dans la recherche de vaccins et de traitement" tant au plan national, régional, international.
De son côté, le président de l'Organisation ouest-africaine de la santé, Xavier Crespin, a souligné que la situation "reste encore préoccupante et qu'il est pertinent de rechercher de nouvelles solutions".
Il faut "une implication des chercheurs locaux", a-t-il déclaré avant d'ajouter que son organisation va soutenir la formation de chercheurs de la sous-région.
Depuis presque dix mois, plus de 20.000 cas d'Ebola ont été enregistrés dont 8.000 décès et 800 agents de santé infectés dont plus de 400 décédés, a-t-il rappelé.
Il a aussi souligné que 118 agents de santé sont actuellement dans les trois pays les plus affectés, Guinée, Sierra Leone et Libéria, "pour aider à la prise en charge et au contrôle de l' épidémie".
Pour sa part, Souleymane Mboup, coordonnateur du forum qui doit durer deux jours, a invité les Etats de la sous-région à avoir " une stratégie régionale" pour faire face à l'épidémie hémorragique à virus Ebola. La lutte contre cette épidémie nécessite un partage d'expériences pour dégager "des perspectives locales et communautaires, parce que la situation est grave", a-t-il dit.
Pour lui, la collaboration entre autorités sanitaires, scientifiques, agents de santé de la sous-région "permet de créer un cadre d'échange plus élargi, d'accélérer la recherche de vaccins et de contrôler de futurs épidémies émergentes et ré- émergentes", a-t-il souligné. Fi