A quelque chose malheur est bon
Jugé et proclamé comme étant le plus mauvais Président de la 5e
République française avec moins de 15% des bonnes intentions en sa
faveur, et déjà donné comme partant au terme de son quinquennat,
aucune propension à vouloir s’éterniser en briguant un second mandat
conformément à la loi, le président François Hollande, par la magie
des évènements, sort de son hibernation et cartonne dans les cœurs de
ses compatriotes.Près de 33 % de français désormais favorable à ce
Président, normal au moment de son élection et vite retombé dans les
sondages en raison des difficultés socio- économiques que traverse son
pays mais surtout, de sa vie privée amoureuse et les scandales que
celles-ci ont impacté sur son image. Hollande, il faut le dire, était
personnellement convaincu qu’il ne pourrait plus rien espérer des
français sinon, la poursuite de son mandat jusqu’à sa fin, rejetant
énergiquement les vœux de démission de ses opposants. Aujourd’hui, il
peut sans doute déchanter dans le bon sens, par rapport à son avenir
politique à court et moyen terme. L’espoir de refaire l’histoire d’un
président socialiste reconduit, à l’image d’un autre François,
Mitterrand pour le nommer. Quatorze(14) ans à l’Elysée, deux
septennats.
A quelque chose, malheur est bon ?
Quoiqu’humble, etc. ne tremblant nullement quel que soit l’ampleur des
difficultés, François Hollande, ne pourrait soutenir le contraire à
personne désormais. De la plus petite marche des tablettes des
sondeurs, il a magnifiquement rebondi et caresse avec audace les cimes
de la pyramide du pouvoir politique. Etonnant président normal, vite
voué aux gémonies et miraculeusement repêché. Mais y a-t-il eu miracle
? Nous en doutons. Seulement, ce président qui connaît ses
compatriotes comme les paumes de ses deux mains, attendait son heure
sans peut-être savoir comment celle- ci lui arriverait.
Malheureusement, c’est à la faveur des attentats perpétrés par des
apprentis djihadistes, français comme lui sur la capitale, Paris et
son corollaire d’hommes et de femmes tués, que viendra son aubaine.
A quelque chose, malheur est bon donc.
Les frères Kouachy jihadistes français, qui s’en sont prit à la
rédaction du journal, Charlie Hebdo pour perpétrer leur massacre, le
malien Ahmedy Coulibaly à Mont Rouge et à la porte de Vincennes,
savaient –ils seulement que leurs forfaits, loin de les servir,
redoreraient –ils le blason du premier d’entre eux ? Assurément. Non
content d’avoir fait trembler le palais de l’Elysée et son célibataire
de président, les évènements sanglants de Paris, profitent à ce
président plus qu’à tout ce qu’ils n’espéraient eux même en planifiant
avant d’exécuter leurs attaques diaboliques. Les français, à plus de
21 %, après les attentats de Paris, se découvrent à nouveau amoureux
de leur président et lui donne des raisons d’espérer sur la suite de
sa carrure à l’Elysée. Les 17 personnes tuées au cours de ces deux
attentats, ramènent le président Hollande à son niveau de 2012,
c'est-à-dire 40%. Une embellie politique qui ne s’est pas limitée à
lui seul. Son PM et son ministre de l’Intérieur aussi profitent. Sauf
qu’après, ils se savent tous attendus par les français sur le terrain
de l’économique.
Installé sur une formidable rampe de lancement, Hollande, après
Charlie Hebdo, Mont Rouge et Porte de Vincennes à l’Epicerie Cacher,
retombera difficilement au niveau que ces évènements l’ont repêché.
Sory de Motti