La salle de réunion de la primature a servi de cadre, le mardi 20 janvier 2015, pour la tenue d’une rencontre de haut niveau sur la situation sécuritaire au Nord. Ont pris part à cette rencontre, placée sous la haute présidence du Premier ministre Modibo KEITA, les deux ministres en charge des affaires étrangères et de la défense, le Représentant spécial de la MINUSMA, le Haut Représentant de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel, l’Ambassadeur de France au Mali, les Représentants des cinq pays membres du conseil de sécurité des Nations Unies, ceux de la délégation de l’union européenne, de la CEDEAO, de l’Algérie, du Burkina Faso, de la Mauritanie. Etc.
Intervenant dans un contexte marqué par la dégradation de la situation sécuritaire au Mali et les perspectives de la reprise du dialogue inter-malien à Alger, cette rencontre avait pour but de mettre les différents acteurs impliqués dans le processus de paix au même niveau d’information. Et surtout, selon le Premier ministre, de mener des réflexions pouvant aboutir sur des actions concrètes en vue de la tenue effective du dernier round des pourparlers.
Au terme d’une présentation du Ministre de la Défense et des Anciens Combattants sur la situation sécuritaire, les participants ont fait l’état des lieux de la question. Un diagnostic faisant ressortir la violation du cessez-le-feu par les groupes armés, de violentes attaques dans certaines localités du pays, une vive tension au sein des groupes armés, les risques de la compromission des pourparlers et l’absence des forces armées maliennes dans des zones très importantes.
Autant d’inquiétudes qui nécessitent des actions urgentes et une synergie d’actions entre tous les acteurs impliqués dans le processus de paix au Mali. Tous les participants, à l’unanimité, ont reconnu la nécessité de reprendre le plus rapidement possible les pourparlers et d’accélérer la signature d’un accord de paix.
C’est fort de cette conviction que le Premier ministre a sollicité l’orientation des appuis vers un objectif commun, à savoir la sauvegarde du processus d’Alger. Une initiative qui nécessitera la dissipation de tout sentiment de marginalisation ou de discrimination à travers l’instauration d’un climat de confiance. D’où l’implication de toute la communauté internationale.
Tout en émettant le vœu que la prochaine étape d’Alger soit la dernière, le Chef du gouvernement a vivement félicité la MINUSMA pour ses multiples efforts et la médiation algérienne pour son professionnalisme. Il a invité tous les acteurs, nationaux et internationaux, à la restauration de la confiance, l’instauration d’un climat sociopolitique apaisé et la confiance à l’équipe de médiation composée de l’Algérie et de l’ensemble de la communauté internationale.